MINI FILMS septembre 2021

20 Nov

Les notes au détail (EFI-PTS) : l’Écriture, la Forme, l’Intensité ; puis la Pertinence, le Style, la Sympathie.

La première note n’est plus en * avec des biais (comme celle sur 5) mais en fonction du placement effectif entre 12 et 98(/100) : ++ pour les 86-98, + pour les 72-84, =+ 56-68, =- 42-54, – 26-38, — 12-24. Malgré l’aspect rebutant cette notation a le mérite de la clarté. Et pour la moitié haute elle est parfaitement calquée sur les groupes de 3, 4 et 5sur5.

 

Mirai ma petite sœur =- (intimisme Japon 2018) : Terriblement futile et déjà vu. Trop guindé pour laisser libre cours à l’émotion. 564-543. (42)

Dieu existe son nom est Petrunya =+ (intimisme Macédoine 2019) : voir la critique. 656-767. (66)

Good morning Vietnam =- (drame USA 1988) : Exubérance et blagues constamment gênantes de la part de l’animateur ; ‘comique troupier’ est négatif à raison. C’est beaucoup trop lisse et typique du cinéma de masse parlant d’anticonformistes : manichéen, creux, à hauteur de vue d’un gentil garçon et bon camarade qui saura par ses braves sentiments, sa candeur et sa puberté malingre mais indisciplinée trouver le chemin de la joie. Bien sûr la guerre est omniprésente mais ne vient à l’écran que lors d’attentats au milieu de la ville. Un tel film ne sert qu’à minimiser un épisode historique lamentable pour les États-Unis et à trouver dans des histoires vraies quelconques l’opportunité de se pommader. Le vide critique des mous et des modérés (de ces gens qui blâmeront toujours la guerre et voudront toujours s’en tenir à cette posture) saura se satisfaire de ce genre de héros grégaires sûrement pas menaçants. À voir si vous aimez compatir pour la chair à canon et assister au ridicule de l’establishment militaire résolu ou résigné à accomplir la mauvaise besogne. Préférez Killing Fields si vous êtes adulte. 676-534. (42)

Chasseur blanc cœur noir =+ (drame USA 1990) : Aux côtés d’un connard de type aristocratique et flambeur dépressif, ou simplement saturé (par son succès passé et ses obligations présentes, par le sentiment d’arriver sur la pente descendante). Ponctuellement Eastwood nous livre son côté gâteux bien-pensant en faisant théâtralement la leçon à une antisémite ; son connard n’a rien à voir avec cette sale engeance, la véritable écume de la connardise ! Les anti-héros en vérité magnifiques aux sales méthodes sont une constante chez Eastwood ; ils valent mieux que les pauvres héros malmenés face auxquels on est priés de faire semblant de douter et plus sûrement de partager le calvaire – ce qui a amené Eastwood à commettre Sully. Mais nous sommes encore loin de ce temps-là et dans Chasseur blanc cœur noir la construction du héros salaud n’a qu’un défaut (qu’on peut apprécier comme vertu) : le fond de sa motivation demeure impénétrable. Nul ne sait pourquoi il s’obstine à vouloir abîmer les beautés du monde tout en se présentant l’essentiel du temps comme un gentleman. Eastwood déborde du personnage et règle des comptes, salue à sa façon Huston. Une belle séance quoiqu’elle paraisse sans but, effectivement soumise aux caprices d’un tyran civilisé, prêt à se faire mal pour gâcher la sérénité. 776-666. (66)

Jessica forever (fantaisie France 2019) : Une sorte de cinéma tout enivré de lui-même et son petit monde, indifférent à ménager l’ennui du spectateur, méprisant ouvertement tout effort de consistance. Orgie de faux durs, faux blessés, grands cœurs en mousse simplement portés par leur narcissisme douillet et de timides appétits de jeunesse sublimés. L’irréalisme benêt et poseur atteint la stratosphère lors de cette scène de douche où cette championne est au milieu de ses soldats – sans qu’aucun trouble ne vienne s’installer, sans que la léthargie satisfaite ne soit chahutée. Si vous n’êtes pas complice ou cœur de cible c’est une perte de temps – vous n’aurez que le plaisir de recommander un cas d’école des aberrations au cinéma. 132-211. (22)

C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule — (comédie France 1975) : Bouffonnerie paresseuse et débile dévoyant un bon casting. Incroyablement redondant, aurait pu être imaginé de A à Z en une minute par un enfant retardé. Notes 143-222. (18)

Axed / Désaxé – (horreur UK 2012) : Film zeddard confus. Il sait où aller chercher le pire mais a trop le goût du trash et du spectaculaire pour être fin et pour son propre bien – c’est décidément trop cheap. 324-333. (32)

Enfermés dehors =+ (comédie France 2006) : Probablement le seul film signé Dupontel où on ne se demande pas où est passé le responsable de Bernie. Plusieurs scènes où le type passe pour une autorité sont jubilatoires. C’est souvent laid ce qui dans une bouffonnerie n’est pas trop gênant. 667-557. (68)

La mélodie du malheur – (comédie Japon 2001) : Une excentricité assommante et creuse mais finalement honnête de la part de Miike ; modérée concernant la dégueulasserie. 356-334. (36)

Farewell my lovely / Adieu ma jolie + (suspense USA 1975) : Pastiche savoureux et insouciant du film noir. À voir et aimer pour la beauté des gestes, des lieux, la grâce souvent avachie des personnages ; surtout ne pas s’attacher au scénario ou espérer de la surprise. 677-488. (72)

Sully – (drame USA 2016) : Tellement futile qu’il m’a inspiré la liste  »Les insignifiants ». Notes 575-333. (38)

 

Mini-Critiques : 2021: Aout, Juillet, Juin, Mai, Avr, Mar, Fev, Jan. 2020: Dec, Nov, Oct, Sept, 15, 14, 13. 2019: 12, 11, 10. 2018: 9, 8. 2017: 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1

Mini Courts : 2020, 4, 3, 2, 1

Mini Revus : 2ou2020, 1

Mini Mubi : 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1. Courts & moyens Mubi : 4, 3, 2, 1

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