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A GIRL AT MY DOOR =-

23 Avr

Ça ressemble à du Chabrol des heures sombres (Le Boucher, La Cérémonie), qui n’aurait ni la force ni les capacités d’apprécier les choses comme elles sont, au mieux se gâcherait à devenir partial tout en amortissant au maximum pour garder l’honneur sauf. Le premier film de la coréenne July Jung se livre en deux faces : une sociale, une perverse. La première couche est ‘correcte’ et agaçante, la seconde autrement crue et réellement douteuse. Elle s’avère pourtant totalement solidaire, car c’est le temps où le film se trouve face à ‘pire’ que ses vices (ou ceux de ses protagonistes dont il est le défenseur sinon le chantre) et ses tentations, qui ne seraient qu’illusion ; pour rejeter la faute ailleurs et refuser de trancher à propos du cas qui l’intéresse prioritairement. Il part alors condamner le coupable tout-désigné depuis le départ, en enfonçant la charge (contre l’intolérance et la brutalité du milieu). Après quelques flottements liés aux divers rebondissements et approfondissements potentiellement explosifs, A Girl at My Door s’avère le même. Malgré les pirouettes, il scelle le mariage de la malice et de la légitimation des revanches pour chères ‘victimes’ – dont les troubles et affinités sont par ailleurs objets respectables, sinon attractifs. Autrement dit : ce salaud l’a bien mérité et nous, opprimées aux natures atypiques, nous avons le droit de mener nos propres vies ; de nous épanouir comme nous sommes pour l’adulte, de nous re-déterminer pour l’adolescente. Sur ce point le film rejoint celui de Laugier, The Secret (où il faut s’échapper d’héritages lourds, casser le cycle pourri et ‘l’avenir écrit d’avance’), en s’en distinguant par son optique strictement individuelle (et ‘hédoniste’).

Le résultat a beau sentir le soufre (il arrive dans la moyenne haute de la défonce de tabous par les coréens, mais sans le goût habituel pour le grotesque et encore avec cette ‘distance’ anesthésiant la transgression), il est loin d’être original. A Girl a notamment des points communs avec My Sweet Pepper Land : dans les deux cas on trouve une jeune protagoniste décalée dans un milieu ‘retardé’, à la campagne, avec de la violence et de la misogynie. L’accent est mis également sur la médiocrité, qui est le vernis ‘trivial’ couvrant les deux autres. Comme dans Garde à vue avec Serrault (ou La Chasse de Vinterberg, mais celui-là est bien trop caricatural et débordant de haine), le film semble dénoncer les procès calomnieux en pédophilies, partant sur des présomptions – ou diffamant à cause de l’homosexualité. Sauf que le film contient plusieurs scènes borderline (le bain, le shopping et la découverte par la petite de sa féminité d’ado – à laquelle contribue la télévision, ce qui n’est pas interrogé, mais comme le reste des ‘épanouissements’ de la fille, perçu avec bienveillance ou attendrissement). Le rôle de mère de substitution pourrait les justifier, mais le jugement manque sur cette partie, alors que le film le pratique constamment à l’endroit des personnages et de leurs réactions (moins vers la fin où son système n’en a plus besoin). S’il s’en tenait à la psychologie, qui reste sa méthode par ailleurs, A Girl ne poserait pas de problèmes ; or il est manifestement ‘engagé’ – en faisant ressentir l’emprise du machisme, des familles abusives, mais aussi les turpitudes de la pauvreté et de l’ignorance. Il ne cherche pas à comprendre ces dernières, ne se pose pas la question des conditions et des origines (alors que tout est devant, à portée) – en revanche il prend partie en faveur des travailleurs clandestins.

Bien que le film reste peu offensant a-priori, largement présentable devant un public mixte, sa lâcheté face à ce qu’il titille le rend plus dérangeant que des films franchement indécents ou provocateurs. Mysterious Skin ose suggérer l’innommable (l’acte) et l’inconcevable (les ‘satisfactions’) ; il a choqué abondamment, mais il est moins ambigu, pas au service d’une vengeance (encore moins dans l’idéal de revanche), n’inclue pas les fautifs (les adultes) dans l’évasion vécue comme ‘positive’. Les méchants des Innocents, du Village des damnés ou des Révoltés de l’an 2000 brisent des représentations confortables, mais ces films ne sont pas des plaidoyers plus ou moins déguisés. Ici, l’enfant a sa part de monstruosité quand l’affaire commence (quoiqu’elle a pu être insufflée, par la flic ou par son arrivée) ; l’adulte n’initie probablement rien, mais valide ses méfaits et ses attitudes inappropriées. Dans Mysterious, on fait avec les restes ; ici, on ne dit mot et consent largement, blâme l’environnement pour mieux faire passer. Dans Eden Lake, face au mal venant de ceux qui ont l’âge d’être des anges, ou au moins des puceaux de la vie et de l’horreur, on ne faiblit pas, on ne pleurniche pas dans leur sens. Au contraire, ce film impose notre consentement, le lie à l’empathie ou la fascination qu’il cherche à cultiver à l’égard des deux ‘malmenées’. Il ne connaît le doute et la complexité que pour se cacher, jamais pour analyser, encore moins pour représenter.

Note globale 44

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Suggestions… Le Secret Magnifique

Scénario/Écriture (2), Casting/Personnages (4), Dialogues (3), Son/Musique-BO (-), Esthétique/Mise en scène (2), Visuel/Photo-technique (2), Originalité (2), Ambition (3), Audace (4), Discours/Morale (1), Intensité/Implication (2), Pertinence/Cohérence (2)

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MINI CRITIQUES REVUS (1)

5 Fév

Tous les films que j’ai vu depuis que j’ai ce blog (donc un an et demi avant Sens Critique), notés en-dessous de 9, qui n’avaient pas eu les honneurs de critiques. Pour certains elle restera envisageable (des films marquants ou importants, de quelque manière), mais ils sont une petite portion.

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8 et demi *** (1963) : Auto-analyse de Fellini, projeté dans le réalisateur dépressif interprété par Marcello Maistroianni. Cet opus est très proche de La Dolce Vita (le tournant subjectiviste de sa carrière), avec le même type d’humanité : des membres de la haute société, celle du luxe et pas concernée par les responsabilités, jamais étouffée par le devoir ou la conscience.

Pendant deux heures en noir et blanc Marcello/Fellini déambule entre sa réalité et ses fantasmes. Ses rêveries ont une orientation nostalgique et souvent érotique. Sa femme (à lunettes) n’a que des interventions pesantes, elle lui ressemble peut-être trop et n’apporte ni plaisir ni réconfort – c’est un repère désuet. Elle forme un contraste avec le harem largement imaginaire (parce que peu vécu et à tout juste articulé mentalement comme tel) de son mari.

Fellini démontre un art du clip et de la fantasmagorie ‘adulte’ notamment au début, avec la scène d’ouverture et celle en musique autour de la réception d’aristos. Le film contient quelques moments de génie très ‘publicitaires’. Son visuel magnifique a sûrement été pris régulièrement comme modèle, dans les arts liés à la photographie. Les dialogues fourmillent de fulgurances sarcastiques ou spirituelles. Les amateurs de Barbare Steele la verront heureuse de prendre des coups de fouets – le cadre a changé mais son personnage a bien été importé. (64)

Vu le 6 août 2015 et revu sur Mubi le 30 septembre 2017.

Ça – Il est revenu ** (1990) : Téléfilm en deux parties ou ‘film’ de trois heures. J’en avais vu les premières minutes (ainsi que d’autres bouts), desservies par l’interprétation féminine. La mise en scène est lourde et efficace, expéditive et proche du grotesque dans les moments cruciaux. C’est loin d’être l’incurie sur le plan horrifique ou des idées photographiques (Tommy Lee Wallace était déjà la réalisateur d’Halloween III et Vampire vous avez dit vampire). En revanche le film manque d’épaisseur, de fluidité dans les relations. Il peut être une bonne expérience pour les enfants et notamment pour un premier film d’horreur. (54)

Vu des morceaux de la première moitié à la télévision vers 2008.

Les Anges gardiens ** (1995) : Comédie hystérique, avec Depardieu/Clavier dans un double-cabotinage ; plein d’ellipses au risque de l’absurde (une des fins les plus précipitées), du Poiré. Avec un bêtisier médiocre à la fin. J’aime même si c’est fait à l’arrache et sûrement prémédité au minimum possible. Si vous adhérez à un tel truc, essayez Les Gaous (qui pousse le bordel épileptique à un niveau ‘inédit’) ou La Vengeance d’une blonde (meilleur). (62)

Vu une fois enfant, revu en 2017.

Les délices de Tokyo * (2015) : Avec Les filles du Moyen Age, c’est un des deux films que j’ai vus dans l’année (fin décembre) mais pas critiqué (faisant de 2016 la première et seule année où je n’ai pas tenu le principe). Un troisième film entrait dans cette catégorie, mais je ne l’avais pas terminé : le coréen The Strangers.

Bien que le départ soit relativement encourageant, je confirme ma non-adhésion à ce film. Et la note si basse qui par rapport aux moyennes a l’air d’une provocation, ce qui me dépasse d’autant plus que, si je ressens du négatif envers ce film, je ressens surtout peu de choses. (32)

Vu en VOST le 26 décembre 2016, revu en VF en mai 2018.

L’empire des sens ** (Japon 1976) : Présenté dans une version restaurée en 2016. Aucunement excitant et plutôt répugnant dans ses scènes explicites (entre les micro-pénis et les touffes du passé). J’avais trouvé l’approche triviale malgré un côté pompeux, c’est confirmé. Depuis heureusement j’ai découvert Tabou (et Il est mort après la guerre).

La seule scène un peu satisfaisante et plaisante est celle où une fille, tenue par plusieurs autres, se fait enfiler un oiseau en bois (juste avant la danse de Gangnam Style version papy à l’EHPAD). Concernant la passion même charnelle et plus encore les sentiments, ce film manque d’authenticité et d’intensité, jusqu’à ce qu’il ait tout déblayé autour du couple (donc quasiment jusqu’à cette mise à mort interminable). L’espace est alors trop étroit pour que la psychologie soit encore intéressante, mais les acteurs paraissent crédibles et la volonté de madame l’est certainement.

C’est bien un porno chic, enrobé par un halo de subversion et des moyens inimaginables pour un film ‘bis/Z’ ou ‘d’exploitation’ normal. Évidemment c’est devenu ringard puisqu’il n’y a plus grand chose à subvertir depuis les années 1990-2000 (en tout cas au niveau de ces choses ‘naturelles’ et accessibles au moins en esprit et en théorie par chacun), il ne nous reste alors plus qu’à constater la mollesse de la séance, les béances du scénario, le manque de tenue – sauf sur les divers plans techniques. (56)

Vu une fois vers 2008, revu en juin 2018 sur MUBI.

Tenue de soirée *** (France 1986) : Changement d’avis, même si Buffet froid et Les valseuses planeront toujours au-dessus. Film imprévisible et grotesque, avec des omissions considérables et un dernier tiers rendu plus loin qu’en roue libre. La façon dont Michel Blanc est considéré doit être le plus drôle car le plus déroutant – quelque soit les goûts de l’observateur, son personnage n’est pas ‘beau’. L’évolution des individus est ridicule, leurs aventures invraisemblables, les deux sont jubilatoires. Dialogues et acteurs excellents. Un brillant nanar et une formidable comédie, un parfait film pour alcooliques, conçu manifestement à l’arrache ou avec une certaine négligence pour la charpente. Aussi un film remarquable sur le cocufiage et ses variétés. (72)

Vu (incomplet) une fois vers 2009, revu en août 2018.

Cendrillon **** (U 1950) : J’avais mis 7 à mon arrivée sur SC, partagé entre enthousiasme et scepticisme fondés sur des estimations lointaines. J’aime effectivement, suis probablement plus sensible aujourd’hui au mauvais chat, plus enclin à aimer les souris et les petits animaux, mais la grosse souris maladroite est toujours aussi répugnante – je souhaitais sa mort bien que ce ne soit pas dans l’esprit de Disney.

Le culte du prince charmant, l’éloge des petites filles sages et pures sont bien là et pratiqués à fond ; si le premier mérite effectivement révision, le second n’est pas si horrible – la morale de Cendrillon a ses vertus. Sauf sur cette rêverie de fille à marier, mais sur ce plan les ratés sont constants : dans La Valse dans l’ombre comme dans Blanche-Neige, les ‘princes charmants’ sont des êtres vides, sans charisme sinon celui d’une publicité pour l’hygiène. La prise en puissance de l’ex-petite fille, sa maturation sans compromissions, est aussi un motif récurrent mais ne me semble pas un problème – qu’il en soit un pour celles pétries de regrets de s’être trop ou trop vite souillées, pour celles qui n’auraient pu l’être comme elles le souhaitaient ou pour leurs complices masculins, c’est tout naturel.

Sinon le film est plein de détails charmants et marquants. Sa niaiserie est gracieuse. Les chants de souris en font les ancêtres des Chimpmunks. C’est le point le plus innocent du film, car sa morale effectivement n’est peut-être pas géniale pour les enfants (sans qu’elle soit déroutante comme celle de Peter Pan), car s’en remettant quasiment à la chance, le développement du charme personnel et la ‘magie’ pour sortir de la misère – en même temps, les enfants n’ont pas besoin d’être progressistes et de prendre du recul sur tous leurs fantasmes, pas en esprit du moins. (82)

Vu plusieurs fois enfant, revu en décembre 2018.

Peter Pan **** (U 1953) : Vu une fois enfant, j’avais moins aimé le début dans la réalité et n’en conservais aucun souvenir clair. De nombreux détails me sont parus familiers (la fée enfermée, la capture via les sapins). Représentation remarquable et amorale de l’évasion et de l’imagination, capable de parler aux enfants sans les tenir enfoncés dans la niaiserie habituelle (même si la gamine ‘responsable’ et aimante conserve un peu d’ancrage et de repères). Les enfants méritent de voir un tel Disney plutôt que la majorité de ses alter-egos (trop restrictifs) et de ses descendants (trop criards et débiles). (8)

Vu une fois enfant, vers huit ans, (re)découvert en décembre 2018.

Les Aristochats **** (U 1970) : Un excellent Disney, où le cadre est souvent plus intéressant que le sujet (les chats). Le Paris des années 1890-1910, les virées burlesques, les rencontres (avec les oies) rendent l’ambiance charmante. Beaucoup de scènes burlesques remarquables, principalement autour des deux chiens et d’Edgar. Dialogues relativement bien écrits, même si peu sont mémorables (contrairement à Blanche-Neige, Le Roi Lion ou au Livre de la Jungle, mais à l’instar de Robin des Bois ou même Cendrillon). Toujours peu fan du passage sous les toits de Paris et peu sensible à ces chats bohémiens. (8)

Vu peut-être plusieurs fois enfant, revu en décembre.

Independance Day ** (USA 1996) : J’y avais jeté un œil plus que véritablement ou intégralement regardé. Les effets spéciaux sont d’un niveau maximal pour l’époque, comme les meilleurs de Star Wars Phantom sorti trois ans après et également produit par la 20th Century Fox. Les aspects mélo sont ni brillants ni affligeants. Mais combiné au patriotisme et aux échauffements de la dernière riposte, ils multiplient les longueurs. Le véritable problème de ce film me semble donc être cette dernière partie et tout l’ennui précédant la grande attaque. Elle-même en sort gâchée, tandis que le quota de bêtises ‘l’air de rien’ et des autres défauts sont exacerbés – le président devient grotesque, heureusement le mec avec la VF de South Park a le bon goût de bien torpiller l’emphase du délire. Des trucs un peu niaiseux ou invraisemblables, comme prévu, pas dans des proportions atypiques ni trop choquantes. Les péquenauds sont plus cools et musclés que dans Mars Attacks où ils sont transformés en beaufs à la Deschiens. Le président est un tocard pendant les deux tiers au moins – son administration en sait voire en peut davantage. Ceux qui dénoncent sa sanctification supposée ne sont pas au clair – il n’y a que sa virée finale pour véritablement le flatter, pour le reste c’est un membre de la team America comme un autre – c’est bien cette normalisation du personnage qui devrait plutôt être questionnée. (54)

Vu une fois partiellement il y a une quinzaine d’années, revu en avril 2019.

Violette Nozière ** (France 1978) : Une ado de 18 ans jouée par une actrice de 26 comme dans les fictions au campus dans les années 1990. N’étais plus sûr de l’avoir vu et sûr de l’avoir vu superficiellement, confusion possible avec Une affaire de femmes. Pas étonnant tant le point de vue est attentiste, la séance presque contemplative : Chabrol ne sait pas couper ni hiérarchiser. Le père semble mal relié à sa fille, le choix de Carmet et Huppert après Dupont Lajoie où il violait ne saurait être innocent ; mais même dans les relations tout reste bien flou, on en connaît la nature qu’aux deux tiers au maximum, pour certains cas (l’amant), pas même la moitié pour les parents. Comme d’habitude Chabrol donne dans la sous-satire sans beaucoup d’humour contre les bourgeois, l’ordre établi (les féministes peuvent inscrire cet opus sur leur liste des ‘récupérables’) – et comme d’habitude il en fait sûrement trop partie pour attaquer ou même considérer sérieusement la chose. Un film pour ceux qui aiment les ambiances d’époque, à condition qu’ils n’aient pas des espérances de spécialistes ; sinon, pour les acteurs. (56)

Vu une fois superficiellement, [re]vu en juin 2019.

Walkyrie *** (USA 2009) : Sur la tentative d’assassinat d’Hitler par des haut-gradés allemands en juillet 1944 (la dernière des quinze connues de la résistance allemande d’après le carton final), quand la guerre tournait en défaveur du camp de l’Axe. Mise en scène classique et technique plutôt luxueuse. Perd de sa force et de son intérêt avec le lancement de la mission. Focus un peu neuf sur une page de la ‘grande guerre’ mais c’est encore de l’Histoire proprette et héroïque – sans tomber dans la pure figuration de service public. Finalement un film à suspense éventé foncièrement manichéen (une main de la lumière et du Bien tendue vers l’Allemagne), sans à-côtés baveux et sans trajectoires intimes très étoffées. Un épilogue plus humain et moins grave aurait été préférable – Carice Van Houten (deux ans après Black Book) n’est même pas reconnaissable car, comme l’ensemble des personnages secondaires, elle ne sert qu’à refléter une ou deux émotions. (64)

Vu une fois dans de mauvaises conditions en 2009, revu en juillet 2019.

Comment j’ai fêté la fin du monde ** (Roumanie 2006) : J’en avais aucun souvenir et c’est parti pour se répéter. Un doute subsistait : était-je passé à côté d’un tableau profond, car quelques détails relevaient la sauce !? Je me les suis effectivement rappelé (cette prof blonde typique, le vieux tout enthousiaste à la chute du dictateur et immédiatement cassé par la mise à feu tout aussi joyeuse de sa voiture – les ‘copains’ l’ont pris trop vite au sérieux) mais ils ne valaient pas de se pencher spécialement sur ce film. Le film ne présente que des anecdotes et son centrage officiel sur le garçon est curieux, puisque sa grande sœur a un joli caractère et qu’elle meuble bien mieux que tous ses camarades. (52)

Découvert en février 2016 et revu en juillet 2019, toujours sur Mubi.

Bruce tout-puissant * (USA 2003) : Vulgaire et néanmoins bizarre, furieusement débile et niais (dépasse Ace Ventura et ses parties philosophiques ne font que l’enfoncer). Les projections semblent celles d’un petit garçon proche de la mort cérébrale, abruti par ses fantasmes de super-héros. J’avais détesté et décroché après le gag du singe, en était sorti avec un a-priori déplorable [déjà induit par ses pitreries télé] concernant le clown Carrey (corrigé peu après grâce à Truman Show, puis avec Philip Morris) ; finalement ce film n’est pas une des pires choses tournées mais reste probablement la pire avec Jim Carrey. Elle a un pied dans le sentimental et la prêche émotionnelle qui rendent Carrey décalé dans un nouveau et regrettable sens (les flonflons familiaux gâchaient à peine Menteur menteur, passait pour un obstacle allègrement surmonté). Le lien avec Aniston est peu crédible également, même si son personnage est parfaitement vraisemblable. Bien sûr le film oscille entre légèrement et odieusement moche. Les séquences avec ‘Dieu’ Freeman sont trop consternantes pour rester simplement embarrassantes. Pas grand-chose à retenir, le bizutage de Steve Carell surnage à peine, quelques séquences liées aux pouvoirs sont relativement marquantes (la lune, le passage en musique dans la rue). C’était une vilaine expérience avec un arrière-goût sordide. Elle annonce la dérive ‘chamallow’ accompagnant la chute de la carrière de Carrey malgré quelques éclats (comme Eternal sunshine). (28)

Vu partiellement vers 2005, revu en juillet 2019.

L’opération Corned Beef *** (France 1991) : Une comédie grasse et flamboyante signée Poiré avec Clavier, deux ans avant Les Visiteurs et quatre avant Les anges gardiens. On y retrouve les ressorts typiques du cinéma de Poiré, avec ces gags destroy mais aussi des caricatures vaguement mesquines : la grosse avec des scènes assassines et des plans gratuits soulignant sa démarche puis sa tardive prise de conscience (deux costaudes auront un rôle-éclair similaire dans Les visiteurs 2), le dictateur latino. Le couple ‘vieille France’ est moins écorné, on sent davantage de sympathie pour les personnages certes bouffons de Clavier et Lemercier. Jean Reno n’est pas brillant et plombe presque certaines scènes, heureusement l’outrance et la vitesse de la mise en scène l’en empêchent. Tout oscille entre la beauferie adulte et les délires enfantins, la voix de Mitterrand relève du second. On pourrait croire que l’opération fait écho à l’affaire des écoutes de 1982-86, or elles n’ont été révélées qu’en 1992 : dans un autre registre les critiques en feraient des tonnes sur le flair du scénariste ou du réalisateur. (64)ou+

Vu certainement en 2016 ou 2017, revu en août 2019. Peut-être vu plus jeune.

99 francs ** (France 2007) : On y croit un temps et il y a bien des passages potentiellement succulents (la réunion tout particulièrement), mais ça tient difficilement sur plus de 70 minutes. À terme c’est toujours les mêmes problèmes et la même complaisance pseudo-masochiste, vraiment exhibitionniste. On sent cette quête du petit supplément d’âme et de conscience critique pour ces gens-là, les admirateurs de leur milieu, leurs contempteurs hypocrites ou médiocres – puis bien sûr pour tous les autres qui le voudront bien, mais on sort du cœur de cible/noyau dur qui fera la force et l’aura du film. Je reconnaît qu’il y a de la ressource dans cette bête-là mais c’est encore trop ensorcelé par ce que ça prétend dénoncer et à l’image du tour de la fin, c’est superficiel et complètement penaud dès qu’il s’agit de dépasser la provoc ou la posture. (62)

Vu partiellement peu de temps après sa sortie. Revu l’été 2019.

Astérix & Obélix mission Cléopâtre ** (France 2002) : Même si ses atouts au niveau du casting et des décors gardent de leur efficacité, Mission Cléopâtre n’est pas à l’abri d’une réévaluation générale à la baisse. Une grande partie de l’humour repose sur des références anachroniques ; sans surprise celles portées par Itinéris ont mal vieilli. Jamel apparaît comme une sorte de sous-Eric Judor pas drôle. Il n’est pas exaspérant comme il le sera plus tard à cause de la faiblesse des univers autour de lui – quoiqu’il arrive son ‘génie’ n’est pas responsable du succès ou non d’une entreprise ; mais je suppose qu’il peut amuser certains enfants coutumiers de ses réflexes.

Je craignais que placer La surprise de César à peu près au même niveau soit une sorte de snobisme ou une volonté d’originalité opérant à mon insu ; je dois vérifier l’objet lui-même, mais en revenant sur son concurrent, les placer au moins à égalité ne me semble pas tricher. Mission Cléopâtre démarre fort, recycle habilement des éléments secondaires (les pirates), puis à mesure qu’il a posé les enjeux s’épuise. Il connaît une lourde chute après la sortie de pyramide en format bande-dessinée, avec des moments longuets voire assez nuls comme les batailles impliquant Darmon. Le final est assez pauvre et trop centré sur les petites personnes des participants ou du moins leurs personnages sociaux. (58)

Vu en salles à sa sortie et plusieurs fois depuis. Revu pendant le dernier trimestre 2019.

Topaz / L’étau ** (USA 1969) : De jolies scènes (la fille s’évanouissant dans sa robe violette, les grosses manifestations soviétiques), mais des interprétations douteuses, un scénario et un rythme flottants. On peut y voir la contradiction de James Bond mais l’agent principal est un OSS 117 insipide. On assiste à des scènes lentes et laborieuses plutôt que de démonstrations hautement ‘réalistes’. Politiquement le niveau ne dépasse pas la mesquinerie (envers des représentants français) mais il faudrait être un anti-américain susceptible ou un sympathisant socialo-communiste pour en être remué – même s’il est facile de se sentir plus concerné que ces guerilleros mollassons. La partie romance est encore plus fadasse et inepte. Probablement le moins bon de la carrière d’Hitchcock qui approchait de son terme – heureusement les ultimes opus bénéficient de leur relative extravagance – ou vulgarité (Frenzy particulièrement). (44)

Vu une fois en 2014 ou avant, revu en novembre 2019.

Ravenous / Vorace *** (USA 1999) : Malin et bizarre. Palabre sur la transgression et l’égoïsme viscéral, avec quelques sorties brûlantes comme « La normalité, le dernier bastion des lâches ». Une certaine légèreté et ses façons de ‘huis-clos’ interdisent d’aller au bout des ses raisonnements odieux et encourage le flou artistique dans le scénario. (64) 

Vu une fois il y a dix-onze ans.

Inland Empire ** (USA 2006) : C’était le moins bon et le moins stimulant à mes yeux à l’époque, en-dessous d’opus plus classiques ou renommés qui ne m’ont que modérément touché. C’est probablement normal que son réalisateur ait pris des distances avec le cinéma par la suite, tant il semble avoir fait le tour du medium ou de ce qu’il pouvait en triturer (à moins bien sûr de régresser vers du Godard ou du Cavalier). Le style Lynch semble sacrifié au profit de quelque chose de plus ‘cosy’, jusqu’au générique de fin annihilant toute magie du cinéma. Même si aujourd’hui le film se suit relativement facilement, probablement car il rejoint un genre de bidouillages presque courant, il contient trop de redites par rapport aux œuvres ultérieures et seul son mystère trompe l’ennui. (62)

Vu partiellement sinon totalement, pas plus de quatre ans après sa sortie. Revu sur Mubi en décembre 2019.

BACURAU **

27 Sep

2sur5 Une tarantinade tiers-mondiste, assez originale et flattant l’œil, creuse comme un cartoon mais sans la surcharge en vitamines. Pour ne pas écorner le doux rêve communautaire et libertaire, on ignore les contradictions, on ne sonde rien, les personnages restent scotchés au gros tracé du départ. C’est qu’à être conséquent on aurait l’air d’un Village bis destiné aux épris de permaculture, or pour un Punishment Park sans le courage de ses convictions ça serait embarrassant. Aussi c’est brave de ne pas s’attacher à un ‘héros’ car sûrement la notion est trop bourgeoise ; sauf que si c’est pour faciliter l’idéalisation des individus et d’une communauté en cartons, les gains ne sont pas évidents (on devrait ajouter ‘contrairement aux occasions manquées’ mais ce serait probablement faux ici).

Dès que le mystère est un peu défloré, c’est-à-dire pendant les apparitions des motards aux costumes multicolores, c’est le dégonflage ; et d’ailleurs, les compléments à venir seront quasi nuls. Bacurau tient grâce à ses qualités d’ambiance et d’imprégnation, mais sa vision est statique. Au maximum, il dément une première apparence : la doctoresse passe pour folle du village à l’arrivée, puis on se rend compte qu’elle était simplement altérée par les circonstances exceptionnelles. Lesquelles précèdent tout sauf une intrigue à tiroirs : Bacurau a des gueules baignées dans des décors splendides, mais rien à raconter. Même sur le plan politique il est pauvre, avec ce qu’il faut pour être investi par les fantasmes et les débats mais pas la réciproque. Malgré les récents progrès de la pensée, affirmer une préférence en injectant quelques portions de satire et présenter une histoire puissante avec une alternative crédible ne sont pas encore la même chose ! Mais il faudrait vouloir défendre ses principes et son regard, comme le faisait Je ne suis pas un homme facile – à la place on tombe du côté d’Us, sans la lourdeur du discours et donc en laissant davantage les images faire leur travail.

Tout dans la présence, zéro dans la substance, tout dans la posture, rien en profondeur. Or il faut occuper l’espace et les deux heures ! Alors : regardez mon Lunga ! Oh que Lunga est fort beau et ténébreux, mais serait-ce un matador efféminé sans être châtré ! Du moins, en tant que Rambo local et en se concentrant sur le haut, il est crédible ! Après s’être crus chez Walter Selles on débarque dans un de ces films pour cour de récré japonaise. Bacurau joue à fond la carte du pittoresque mais doit bien en sentir les limites, alors régulièrement il essaie lamentablement de nous choquer. De préférence, en pressant sur l’émotionnel, mais tout en souhaitant nous garder de son côté donc en restant aimable sinon ‘fun’. Alors on sort l’artillerie ultime : le meurtre d’enfant ! Le spectateur s’en remettra peut-être rapidement, mais c’est une autre affaire à l’écran. Un des vacanciers est choqué, ce n’était pas dans le contrat ! Pourquoi la ramener plusieurs fois là-dessus ? Y a-t-il quelque chose à dire ou déduire et si c’est le cas, pourrait-on y aller ou simplement étayer ? Les auteurs souhaitent nous montrer que les méchants ont leur éthique mais toujours partielle et vaseuse, personnelle et partiale ?

Probablement, mais empiler des scènes débiles semble plus sûr que développer quoique ce soit qui pourrait un peu nous faire dévier de cette route sur laquelle on aime tant piétiner. Attention aucune scène n’atteindra le niveau d’inconséquence et de niaiserie que celle sous la tente, alors savourez ce moment où Udor Kier se fâche car il est assimilé à un nazi. Ohlolo les clichés qui sont le début de la haine et de la barbarie – eh oui c’est toute l’ironie de l’adresser à un nazi ! Vous l’avez, le grabataire au fond, la morue à boucles géantes devant, les bourrus et les ruminants au milieu, on est bon, la lumière est entrée ? Non parce que ça demandait un esprit un peu vif, alors la scène est un peu longue à se mettre en place afin de vous aidez à imprimer, donc si quelqu’un sortait de salle sans se sentir amélioré dans son feeling pro-minorités oppressées ce serait ballot : on aurait juste fait un film de clowns sans s’assumer !

Bacurau c’est une succession de trucs qui doivent et qu’on laissent arriver, on fait monter la sauce, y a rien à entendre mais on insiste, puis ‘pan’ et ‘cut’. L’attente est décemment meublée, grâce au seul style, à cet univers qui à défaut d’éclore est tout proche. Mais il y a de quoi s’impatienter tout le long de la seconde moitié, qui n’en finit pas de brosser et survoler pour finalement juter une grosse décharge ‘western’. En bonus : de funestes présages pour éviter de remballer trop platement. En somme ce cousin indé d’American Nightmare va directement au crash et à la démagogie sans passer par les grosses bouffées d’inspiration et les tâtonnements : dommage que les courts-métrage engendrent rarement des ‘phénomènes de société’.

Note globale 44

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Suggestions…  Wedding Nightmare + Hostel + Assaut + Le droit de tuer ? + 8mm + La Horde sauvage  + La baie sanglante

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THE MEG / EN EAUX TROUBLES **

31 Déc

2sur5   Dans la catégorie c’est un blockbuster, pour le reste c’est une contribution insignifiante à la galaxie des requins au cinéma. Comme c’est un film tous publics, l’expédition est niaise et la violence inexistante. Il n’y a qu’une seule créature mais en quelques copies – voilà l’unique surprise spoilée ! Naturellement ce n’en était pas une. Que l’équipe soit sino-américaine n’apporte aucune originalité, seulement de nouveaux visages, en particulier comme en nature.

L’humour est nul et atteint son paroxysme avec le noir empâté débile. Il s’améliore dans le dernier tiers, comme le reste (au minimum car il y a moins de place pour la gratuité). Les rapports inter-individuels et histoires secondaires sont triviaux et obèses, même ce qui concerne Statham n’est pas concluant. Beaucoup de propos servent seulement aux gens dans la salle et sont infondés voire grotesques sur le plan diégétique (les précisions concernant la plongée, la présence des personnes ; le milliardaire apprenant soudainement l’énormité de son risque financier).

Bien sûr la mise en scène privilégie le spectaculaire à la vraisemblance, mais c’est tout ce qui restreint l’ennui, au lieu de pousser à des exploits même stupides. Les apparitions du mégalodon sont fréquentes, mais cryptées ou lapidaires le plus souvent. La générosité est plus flagrante du côté des incohérences (presque une dizaine d’hommes barbotent sur les ruines du bateau, ça suffit à tromper le requin qui vient de défoncer leur vaisseau).

Les qualités techniques permettent de surnager – elles peuvent même relayer de bonnes idées : pendant l’attaque sur la plage, aux faux airs de Piranha 3D, on trouve un plan excellent où la foule balnéaire ressemble au contenu d’un grand bol de céréales, avec tous les corps et les petites bouées dans l’attente de se faire dévorer. Il y a même de beaux passages grâce aux corails, quoique rien de marquant. Parmi les films à bestioles carnassières, mieux vaut (re)découvrir les crûs de l’an dernier (47 meters down et The Shallows), ou aller chercher du côté des araignées ou crocodiles, donc en direction du bis profond. Foncer droit sur les nanars du genre (comme 5-headed shark attack) sera un gain de temps pour ceux qui souhaitent simplement du lourd.

Note globale 44

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Suggestions… The Reef + Open Waters + Les Seigneurs de la mer + Les dents de la mer + La planète bleue + Arac Attack

Scénario/Écriture (3), Casting/Personnages (4), Dialogues (4), Son/Musique-BO (5), Esthétique/Mise en scène (6), Visuel/Photo-technique (7), Originalité (3), Ambition (6), Audace (4), Discours/Morale (-), Intensité/Implication (5), Pertinence/Cohérence (2)

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LE MONDE DE NEMO **

10 Oct

le monde de nemo

2sur5  Cinquième long-métrage des studios Pixar, Le Monde de Nemo (2003) connaît comme les autres un immense succès critique et commercial. Il fait même partie des plus grosses réussites de Pixar puisque sa petite créature éponyme donne l’impulsion à de nombreux produits dérivés, certes sans atteindre l’ampleur des deux bouffons de Monstres & Cie. Les chiffres au box-office sont les meilleurs connus par ces studios étroitement liés à Disney, seul Toy Story 3 venant battre ce record en 2010, en dépassant le milliard de $ pour les recettes mondiales.

Le Monde de Nemo est pourtant la preuve que Pixar est capable de ne pas produire que des films formidables ou originaux – et cela avant le crash de Cars (2006). Dans cet opus, le papa de Nemo, sorte de calimero phobique et sur-protecteur envers son enfant, se trouve séparé de ce dernier, qui atterrit dans un aquarium. Marin le papa poisson-clown se lance alors à la recherche de son fils disparu, qu’il hésitait ce matin-même à confier à l’école, craignant d’exposer sa progéniture aux menaces de l’existence. Affublé d’un poisson femelle victime d’un trouble de la mémoire immédiate (une paracanthurus hepatus, ou « chirurgien-bleu »), il se trouve embarqué dans des aventures trépidantes loin de son quotidien cotonneux et balisé.

Cette camarade est un sacré fardeau. Si son tempérament hystérique et sociable permet à Marin d’avancer plus rapidement dans sa mission, c’est pour mieux s’accorder à ce monde de sanguins primaires et exaltés. La ‘poissonne’ est très conne, tout l’univers du film est harassant, de l’emplacement initial des poissons-clowns où règne la niaiserie à la sauvagerie criarde des aventuriers de la mer. La bande-son est insupportable, les personnages grossiers au mieux, les dialogues bouffis : tout suinte la séduction grasse. Comme série d’aventures, Le Monde de Nemo a une force, une capacité d’envoûtement évidente auprès d’un public familial ou particulièrement jeune. De plus Pixar sort les grands moyens, mettant la technique d’images de synthèse au service d’une faune luxuriante et d’un visuel fluorescent du plus bel effet.

Le spectacle demeure d’une intense bêtise. Le très vulgaire Gang de requins sera tout aussi aimable, bien moins sophistiqué d’un point de vue plastique, largement plus digeste dans sa narration. Les voix VF rendent l’affaire encore plus pénible, mais l’orientation générale est telle qu’aucune version ne saurait inverser la tendance, ou alors le film n’aurait plus aucune cohésion. La seconde moitié est plus plaisante, quelques gags sont au rendez-vous (la fuite finale, la famine chez le dentiste) et les animateurs font preuve de maestria pour les cascades des petits héros, à défaut d’invention. Reste qu’avec sa morale misérable et par rapport à des films denses et majestueux comme Le Roi Lion ou même Shrek, Le Monde de Nemo est ridicule ; un pauvre film d’animation hystérique et simplet, bien de sa décennie. Retour au niveau de La Petite Sirène.

Note globale 44

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Suggestions… Les Dents de la Mer

 

Tout Pixar sur Zogarok >> Le Monde de Nemo (2003) + Monstres & Cie (2002)

 

Scénario & Ecriture (2), Dialogues (2), Casting/Personnages (2), Son/Musique-BO (1), Esthétique/Mise en scène (2), Visuel/Photo-technique (4), Originalité (2), Ambition (3), Audace (1), Discours/Morale (2), Intensité/Implication (1), Pertinence/Cohérence (2)

Passage de la note de 43 à 44 suite à la réduction de l’éventail, lors de la publication sur ce blog.

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