Tag Archives: Monstres – Créatures

ARAC ATTACK, LES MONSTRES A HUIT PATTES =-

18 Jan

Arac Attack est probablement un des tous meilleurs films d’araignées : il le doit à ses moyens et ses effets spéciaux de blockbuster estival, également à ses qualités intrinsèques – et surtout à la médiocrité du domaine. Comédie folklorique et nanar délibéré conçu avec intelligence, dans un esprit comparable à celui de Joe Dante, Arac Attack réussit à concilier les impératifs : il est rythmé, plein d’humour sans se cacher derrière son second degré et assume des éléments du film d’horreur (terreur pure de la scène de la caverne).

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Plus volontaire et généreux qu’Arachnophobie, ce nouveau Gremlins ou Blob (plusieurs tons en-dessous, forcément) n’est pas loin de faire parler ses protagonistes de prestige et les emploie dans des conditions cartoonesques (notamment avec la séquence du chat, façon Beetlejuice). De leur côté, les personnages humains sont potentiellement aimables pour un public approprié – des prototypes aussi bigger-than-life que leurs situations et répliques (avec une grand-mère placide censée être badass).

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En résulte un film de monstre enfantin, associant suspense horrifique et farce bis de luxe ; un machin improbable entre Romero et Burton, pour public familial, pour bisseux, pour cinéphiles (indulgents). Si on est un peu réceptif, certaines démonstrations peuvent devenir gênantes. La légèreté agressive inspire alors un ennui spécifique, celui éprouvé devant des manifestations hystériques aux efforts indéniables mais aux effets déplorables, faute de consistance.

Note globale 52

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MIMIC **

9 Avr

mimic

3sur5  Second long-métrage de Guillermo del Toro en 1997, quatre ans après Cronos et déjà premier film américain. Cette américanisation est profonde : pur film de monstres, Mimic a aussi tout du produit d’exploitation de SF/fantastique de son temps. Il y a même le black aux répliques fun. Sans rejeter le film, Del Toro a fait part de ses frustrations quant au résultat. Il a gommé ce qui le contrariat le plus en présentant ‘sa’ fin dans un director’s cut.

En dépit de ce cadre restrictif, Del Toro rend Mimic largement estimable en affirmant son style visuel. Carol Spier, collaboratrice récurrente de Cronenberg, dirige les décors, en donnant à la ville une allure étrange, ouatée, tandis que le monde souterrain est un espace mutant mais limpide, rayonnant à sa façon. Bien sûr, les créatures sont intéressantes ; dessinées par le réalisateur lui-même, leur conception a nécessité deux années de travail. Enfin les effets spéciaux supervisés par Brian Jennings dynamisent ces sanctuaires bizarres tout en servant leur dimension merveilleuse.

Cependant, toutes les qualités de mises en scène sont floutées par un scénario abracadabrant. À cheval entre blockbuster forain cheap et exploitation véritable, Mimic ne fonctionne pas, sauf si on garde l’esprit jeune. Divertissant mais modestement, le spectacle semble se cogner dans des murs invisibles, comme s’il fallait travailler dans une zone de substitution, tout en ayant la main sur tous ses outils. Mimic est une jolie anecdote mais n’a pas la puissance de la plupart des films de del Toro.

Note globale 56

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Suggestions… Creep + CHUD + Jeeper Creepers + Spider-Man + King Kong/1933 + Starship Troopers

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Guillermo del Toro sur Zogarok >> Pacific Rim + Hellboy + Le Labyrinthe de Pan + Blade 2 + Mimic + Cronos

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LES GREMLINS +

29 Août

Article spécial pour le binôme/diptyque signé Joe Dante, réalisateur que j’aurais pu adorer notamment pour ce coup-là ; comme quoi, les ingrédients ne font pas l’essentiel. 

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GREMLINS ***

3sur5  À la base, les gremlins sont des petites créatures farceuses sabotant le matériel de guerre. Cette notion ironique employée pendant la seconde guerre mondiale a été au centre d’un livre de Roahl Dahl et quelques cartoons ont évoquée la créature. Ce n’est qu’en 1984 que les Gremlins adoptent une forme avérée avec le film éponyme de Joe Dante. Les gremlins y sont de géniales créatures sans autre but que le chaos et la rigolade trash, encore plus jouisseuses que les martiens de Mars Attacks ! douze ans plus tard. Le film est alors un (petit) phénomène de société et reste une immense référence.

Dans ce film qu’il met au point en collaboration avec Spielberg (producteur) et Chris Columbus (scénariste), Dante mixe les genres et même les degrés : on flirte avec l’horreur, ses mécanismes sont là, mais on ne va pas totalement vers elle, car elle émane d’une source fantaisiste et pas de l’Homme. La farce macabre emprunte l’allure du slasher ; la tension monte, la rupture est imminente, il y aura peut-être une mort (hors-champ) mais surtout il y aura le chaos.

Tout en étant une comédie familiale (sortie en salles à l’époque de Noël), Gremlins peut donc être relativement traumatisant pour les plus jeunes. Sa nervosité, sa violence, sont en même temps tout ce qu’un enfant peut espérer : enfin un film attaché à dépayser et effrayer. Les autres profitent aussi du spectacle car Dante est un metteur en scène talentueux.

Il installe un affrontement entre la civilisation et les gremlins malfaisants, dans un univers esthétique aux contrastes forts, avec beaucoup de lumières sombres ou saturées. Cela l’inscrit dans la lignée de produits comme Les Contes de la Crypte, l’étape suivante pour les enfants en quête d’horreur. Certaines scènes sont impressionnantes, celle de la cuisine tout particulièrement. Les effets spéciaux en animatronique étaient une performance et ont gardés dans l’ensemble leur éclat. D’autres moments sont plus cheap mais reliés à (et justifiés par) un certain kitsch festif, en mode ‘esprit de Noel’ ou archétypes de films d’aventures et de mystères se donnant avec un certain second degré (l’ensemble de ce qui est relatif à l’Asie est concerné). Les spectateurs relèveront aussi de nombreuses références, immédiates (à ET l’extraterrestre ou Indiana Jones) ou ‘classiques’ (films en noir et blanc des décennies précédentes) ; Gremlins rejoint ainsi Retour vers le futur sur le banc des films geeks des années 1980.

Le charme opère mais les griefs à porter sont légion. Comme toujours avec Dante, il faut se farcir des messages sociaux et politiques simplistes et faciles, blâmant les forces de l’ordre, le chauvinisme et surtout le capitalisme. Pour ce dernier, Dante le fait notamment au travers de Madame Deaggle, sorte de protestante machiavélique, réac et sadique ; et théâtrale, bien sûr. Les cibles de Dante ou même ses préoccupations (écologistes) peuvent être partagées, mais il ne suffit pas d’être dans un bon camp pour avoir raison. Les catégorisations rigides affectent aussi les personnages en général et les relations. Gremlins est un film sans humains attachants, à moins d’être conciliant ou d’humeur sucrée ; les lézards mutants le seront diversement. 

En marge, nous avons donc pour personnage principal l’employé de banque naïf, le gentil jeune homme affable et lunaire de service (sans allez vers la débilité légère du héros de L’Aventure Intérieure – film assez troublant d’un point de vue social, lui). Toujours un peu enfant, amoureux des animaux, il est assez kawai pour amener son chien Barney sur son lieu de travail. Le père est miné par une erreur d’afféteries et de casting. L’acteur et le personnage ne ‘collent’ pas avec l’archétype de l’inventeur de produits loufoques et désastreux, bien que ses échecs servent probablement à le mettre en échec volontairement. Lorsqu’il glisse vers ses facettes de bon papa et de conteur chaleureux, le manque d’approfondissements et de déterminations empêche encore d’y croire.

Dans l’ensemble les personnages, surtout la petite famille, sont un peu légers et c’est supposé être marrant, mais qu’ils agissent de manière si peu scrupuleuse est carrément rageant. Tout le monde le souligne en permanence pour les films d’horreur, il est temps de le signaler sur Gremlins ! D’ailleurs les individus ne sont que solidaires de négligences les dépassant – on en trouve dans les degrés de luminosité, les lenteurs d’enchaînements ou de réactions, ou encore avec ce succès improbable du blocage de la porte du cinéma. Heureusement, l’idylle crétine prend peu de place et la niaiserie du groupe principal ne suffit pas à gâcher l’ambiance – on tire des qualités des défauts de caractérisation. 

Note globale 69

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Suggestions…

MBTI-Enneagramme = Le père, l’inventeur, est supposé être ENTP, mais le personnage et son interprète ne fournissent pas le nécessaire au ‘cliché’ recherché. Mme Deaggle est une 1 SO/SP, une version très méchante tirant vers le 8 (ou le 3). Le fils est un ISFP, son amie probablement une ISFJ, sa mère au moins dans un rôle d’ISFJ typique. 

 

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GREMLINS 2, LA NOUVELLE GÉNÉRATION ***

4sur5 Après Gremlins en 1984 qui marque le point culminant de sa carrière, Joe Dante enchaîne des films accueillis plus froidement, comme L’Aventure Intérieure ou surtout Les Banlieusards. Il reprend alors son succès le plus culte et réputé pour fournir cette suite excellente, dépassant allègrement son prédécesseur pour deux grandes raisons : une emphase complète sur les conneries des gremlins et une unité de lieu pour tout saccager mais de manière cohérente. Le générique Looney Tunes, le cameo d’un catcheur célèbre (prétexte à un film dans le film, après Snow White) et l’auto-référence un peu agressive (via le critique condescendant envers le premier opus et ses bons clients) témoignent de l’assurance et du confort acquis.

Bien sûr le premier Gremlins était destroy et même flirtait avec le gore, mais il n’était pas si survolté. Cette fois les incertitudes se sont envolées : place à la farce et à la désinhibition. Voilà la grosse avalanche trollistique déployée, avec Guizmo sous influence Rambo pour la contre-offensive ! Les gremlins prennent le contrôle de la tour et du film : ils sont comme l’iceberg du Titanic, mais ne laissent pas la tragédie faire son office. Au lieu de ça ils accélèrent la désintégration dans un grand bain festif composé de mises à morts, d’expérimentations, de démolitions, d’inversions des rôles et de subversions (comme la proposition indécente de la scène de fermeture). Leur jubilation est compulsive, ils peuvent s’entre-tuer dans la bonne humeur. Nous avons le droit à une grande variété d’individus (avec des mutants comme l’araignée ou l’électrique), encore dopée par le passage en laboratoire, avec des nouvelles fonctions comme celle du porte-parole à destination des humains ou de la pin-up amoureuse (la femelle du gang justifiant des passages de comédie musicale).

Le propos est toujours un peu galvaudé, facile, sans être aberrant. D’abord cette suite se situe dans la cité new yorkaise, avec ses habitants stressés, speed et malpolis ; et cela Dante va bien le souligner au cas où un beauf dans un recoin de la salle n’aurait pas percuté. Le couple du premier film s’avère BCBG d’apparence, légèrement niais et carrément fauché en vérité (dans le contexte, pas universellement). Ensuite il y a la caricature kitsch du monde de l’entreprise et du quartier des affaires typique, avec quelques lapalissades plaisantes sur la place de l’art, l’échelle des salaires, l’appât du gain. Joe Dante est proche du Burton critique de Edward aux mains d’argent notamment, mais ferait passer La vengeance d’une blonde pour un modèle de rigueur sociologique avec sa Marla (personnage également proche de celui de Nicole Kidman dans Prête à tout, sans le machiavélisme subtil ni le côté psychopathe sympathique). Le premier opus avait déjà une vision cartoonesque des réacs et des vieux.

Lorsque Dante s’enquiert trop de socio-politique, le ridicule n’est jamais loin ; toutefois ici il révèle une gamme large, relativement complexe et la rend plus lisible que jamais. Dans l’ensemble de son œuvre, elle ne trouve pas vraiment de traduction appropriée, au point que Dante finit par surenchérir vers une option digne de la crise d’ado inculte mais de bonne foi (d’où l’existence de Small Soldiers). Avec Gremlins 2, globalement, il ne sert pas du gauchisme avarié (comme dans son épisode Vote ou crève des Masters of Horror), mais une satire avec pour seul parti-pris positif… le retour à la simplicité et l’authenticité du traditionalisme des petites cités. On est devant la critique des yellow big cities (les libéraux cosmopolites) au profit des red towns (les villes de province conservatrices ou communautaires), avec la contribution de la gauche (celle qui décrie la standardisation et les hiérarchies) voire du socialisme standard, ‘populiste’ ! Une position assez limpide et répandue.

À bon escient, Dante oriente presque exclusivement son métrage vers la farce pantagruélique au fur et à mesure ; même les fantaisies capitalistes et leur grand ordonnateur (supposé refléter Donald Trump – échec flagrant, un de plus en matière ‘psychologique’ dans l’œuvre du réalisateur) y gagnent en innocence. Les gadgets technologiques avancés apparaissent comme la relève des inventions du père dans le premier opus : elles sont également foireuses. La catastrophe a pu faire oublier les impératifs de tous ces prédateurs arrogants, hystériques ou juste pompeux : la surveillance, la compétition, l’hyper-rationalisation pour économiser partout et traquer les petits écarts des potentiels improductifs. Dante assimile le rôle du carnaval, où les mauvaises passions, les pulsions et le ressentiment sont liquidés – un exutoire soulage mieux qu’un engagement et peut réjouir (ou nourrir) plus de monde.

Comme dans le premier film, l’action intègre de multiples références, des peintures humaines de Batman en passant par Phantom of the Paradise et Le Magicien d’Oz (ou encore Le fantôme de l’opéra), mais aussi en faisant d’un Gremlins une créature issue des tableaux de Arcimboldo et d’un autre une gargouille. Et Dante pousse la revendication de ses goûts plus loin puisque le film compte un grand invité, Christopher Lee, le Dracula de son enfance qui a habité l’imaginaire de l’enfant spectateur ébloui et que l’adulte devenu cinéaste intègre enfin dans sa propre réalité ! Cette exaltation de cinéaste-cinéphile n’a pas empêché Gremlins 2 d’être un échec commercial, celui de trop puisque les 90s seront la traversée du désert pour Joe Dante.

Note globale 77

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Suggestions…

MBTI-Enneagramme = Le patron est un hystérique Ne-Fe. Marla fait du 3 au maximum.

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LES GOONIES =+

14 Juil

Film culte du milieu des années 1980, Les Goonies est un film à voir le plus jeune possible. Dans ce contexte il peut être une expérience formidable et l’a justement été pour toute une génération. Véritable chasse au trésor, Les Goonies se propose comme un jeu de piste, voir comme un jeu vidéo, avec ses niveaux contrastés, remplis de mystères, de surprises et d’énigmes. À chaque fois qu’un défi est relevé, on passe à une nouvelle séquence avec son lot de suspense et d’émerveillement.

Chargé de symboliques du passage à l’âge adulte, Les Goonies noue une relation intense avec le public pré-adolescent en adoptant un ton libéré au fil des aventures : les enfants ou ados s’expriment sans détour, ils ne sont pas des créatures mièvres taillées pour assumer leur fonction sans déborder. En résulte un humour vaguement trash avec des gamins parlant de drogues et de sexe, certes avec candeur (car nous ne sommes pas dans South Park) mais comme ils peuvent le faire à leur hauteur.

Un peu d’horreurs, de frissons et de transgressions donc, pour faire monter l’adrénaline, sans trop voir le loup. À cela s’ajoute une ambiance de franche camaraderie, où s’affirment les valeurs de la bande. Peter Pan n’a plus peur de grandir ! Malgré certaines erreurs de montage ou  »coquilles », la mise en scène est de haute tenue et fait parfaitement écho à cet état intermédiaire de la petite adolescence. Certains moments sont d’une grande beauté, notamment les prises de vue de la Nature à Astaria dans l’Oregon, ou le bateau des pirates de la dernière partie.

Réalisé par Richard Donner (La Malédiction), ce cousin de Jumanji et SOS Fantômes a été écrit par Chris Columbus, inspiré et dirigé par Spielberg comme il le fut un an auparavant pour Gremlins. Columbus passera davantage à la production et à la réalisation par la suite, signant notamment Mrs Doubtfire et le premier Harry Potter. L’emprunte du superviseur d’Indiana Jones n’y sera plus, l’ampleur du divertissement s’en ressentira. Donner lui s’illustrera à nouveau avec la saga L’Arme Fatale.

Note globale 67

 

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Suggestions…

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THE THING (1982) +

8 Juil

Dans Halloween, John Carpenter postait les enfants devant un écran qui diffusait La Chose d’un autre monde de 1951. Ce film a été l’un des chocs clé pour Carpenter en tant que jeune spectateur. Porté par le triomphe d’Halloween, le cinéaste se permet donc plus qu’un remake de ce modèle puisqu’il élabore une nouvelle adaptation de la nouvelle à son origine, La Bête d’un autre Monde de John Wood Campbell. Selon les connaisseurs, cette version est largement plus fidèle.

Monument d’effroi, The Thing présente beaucoup de points communs avec Alien : la Chose est elle aussi une vie inconnue et imprévisible venue d’ailleurs, les vestiges d’un vaisseau s’avèrent la passerelle de la créature, le groupe est isolé du monde extérieur. Comme dans Hellraiser, une narration économe se fait le support d’une merveille de construction.

The Thing fait partie des meilleurs films de monstre, genre hautement casse-gueule et sa créature conçue par Rob Bottin (Total Recall, Maniac, Seven) est une référence. Mais plus encore que les effets spéciaux très percutants malgré leur désuétude objective [avant le récent coup de fouet de la HD], c’est l’atmosphère de The Thing qui en fait un objet si remarquable. John Carpenter filme la base comme une prison et l’Antarctique comme le théâtre d’une apocalypse s’annonçant par indices. Outre la paranoïa contagieuse de l’équipe, la sensation dominante pour le spectateur c’est d’être au bord du cauchemar, en ne pouvant se retourner que pour voir en face sa concrétisation. Puis face à la chose et l’inéluctable catastrophe, c’est l’hystérie avant la résignation inquiète.

C’est une œuvre importante, mais mal-aimable. Souvent on le dit comme un éloge. Mais il faut voir tout ce que ça signifie. The Thing est donc, malgré toutes ses qualités et certaines scènes immenses, difficilement attachant. Il est terriblement sec, éprouvant aussi par sa sobriété et son sérieux absolus, sans le moindre gramme d’authentique humour (même Halloween peut davantage être drôle par à-côtés). Une lourdeur dans tous les sens du terme, qui contribue à la puissance du film comme au détachement qu’il peut inspirer.

Enfin sa lenteur concerne aussi les personnages, aux réactions et anticipations pauvres (scène des tests sanguins). Ils sont ‘extérieurement’ caractérisés pour une moitié et plusieurs se confondent. Puis il reste cet angle mort : les humains contaminés ignorent-ils leur état ou doivent-ils déjà bluffer, comme le feront [avec ultime habileté] les créatures ? Sont-ils tous immédiatement expulsés d’eux-mêmes, silencieusement colonisés ou graduellement aliénés ?

Dans l’ensemble de la carrière de Carpenter, cette Chose est à rapprocher de Prince des ténèbres. Avec celui-ci puis L’Antre de la Folie s’est profilé ce qu’on a qualifié plus tard de « trilogie de l’Apocalypse ».

Note globale 74

 

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Suggestions… Hurlements + Aliens vs Predator + Dreamcatcher + La Mouche + Horribilis + Annihilation + Silent Hill + Society + The Stuff

Carpenter sur Zogarok…  The Ward (2011) + Piégée à l’intérieur (MoH – 2006) + La Fin Absolue du Monde (MoH – 2005) + Ghosts of Mars (2001) + Vampires (1998) + Los Angeles 2013 (1996) + Le Village des damnés (1995) + L’antre de la folie (1995) + Body Bags (participation – 1993) + Les aventures d’un homme invisible (1992) + Invasion Los Angeles/They Live ! (1988) + Prince des ténèbres (1987) + Les aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin (1986) + Starman (1984) + Christine (1983) + The Thing (1982) + New York 1997 (1981) + Fog (1980) + Le Roman d’Elvis (TV – 1979) + Halloween la Nuit des Masques (1978) + Meurtre au 43e étage (TV – 1978) + Assaut (1976) + Dark Star (1974)

Note ajustée de 73 à 74 suite à la refonte générale des notes. Ajout de l’avant-dernier paragraphe et de la parenthèse sur la HD à cette occasion (aout 2020).