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« CENTRO-HUMANISTES », LES LAQUAIS INDISPENSABLES

20 Mai

Fantômes dégénérés et accompagnants serviles, les centro-humanistes sont les pires planqués car ils sont stratégiquement sur une position réversible ; leur posture se plie à toutes les formes de gouvernements standards tels que les connaissent les démocraties occidentales aujourd’hui. Ils sont libéraux, républicains et démocrates, se glissent entre les étiquettes et affichent des signes ostensibles mais jamais ne s’investissent ou ne montent au créneau (merci à l’UMP ou même au PS d’aller en première ligne – pour mieux être accablé et servir de modèle à contester de l’intérieur).

Ils n’ont aucun parti-pris, prennent les armes de la gauche réformiste pour composer une droite molle (même pas tiède). Ce sont Borloo le pseudo-gaulliste, NKM et son front antinational (pas l’antiFront, l’anti-nation), Bachelot tellement dévorée par sa loyauté à la droite qu’elle doit bien finir par vider son sac, Rama Yade qui se faufile et esquive tout et tous en espérant trouver un tuteur politique…

Les centro-humanistes sont souvent des conservateurs : ce n’est pas conscientisé mais c’est une conséquence de leur rapport à la  »chose publique ». Ils n’ont aucune culture politique. Par exemple, Chantale Jouanno ne parvient qu’à avancer de pitoyables images pour illustrer, en creux, le concept de  »droite » (l’autorité, la sécurité, la confiance…) et ainsi se positionner ; mais cette femme est extérieure à la politique ; elle vient du monde associatif, où elle a sans doute officié avec brio, mais les enjeux tactiques, stratégiques, à échelle nationale et internationale, lui échappent complètement.

C’est ce genre de clowns, de briscards champêtres et cramoisis, ou d’assistantes sociales bling-bling, qui composent un « centre-droit » et une « droite » moderne, qui prend les traits de la gauche sociétale, les tics des libéraux-démocrates, pour se poser à droite et s’implanter là comme une force nouvelle, rénovatrice, alors qu’elle ne fait qu’importer des valeurs, des combats et des idéaux éculés et politiquement corrects, généralement pauvres et superficiels, centristes en tous points.

Mais c’est peut-être avec cette armée d’opportunistes et de passifs que Jean-François Copé devra composer pour arracher l’UMP ou la mener à la victoire dans les prochaines années… La droite mainstream cohérente, unifiée et déterminée n’est pas pour demain.

L’HUMILIATION PAR LE HAUT

1 Avr

Les élections municipales sont passées, le FN a fait une poussée somme toute très limitée (la faute aussi à son défaut d’implantation dans les territoires, qui demeure), comme convenu et nous aurons l’un des plus malsains de l’équipe en guise de Premier Ministre. C’est toujours mieux qu’une potiche, ça rendra le malaise plus saillant.

 

Peu importe, tout ça est réglé. Ce qui m’a vraiment interpellé et poussé à rugir, en-dehors des phrases creuses des beaufs et des lieutenants laborieux envoyés sur les plateaux, c’est la misérable satisfaction de François Bayrou.

 

Comment peut-on croire qu’il soit possible de nous faire avaler que ce Bayrou au creux de la vague ait pu réussir aujourd’hui ce pour quoi il a ridiculement échoué à l’heure où il était au zénith (municipales de 2008, où l’UMP lui casse sa victoire) ? Le président du MoDem vient enfin d’être élu maire de Pau, mais c’est trop tard, c’est un coup pour rien et surtout, il ne le doit pas à lui, à sa  »synthèse » ou à ses propositions.

 

Naturellement François nous a ressorti sa rengaine « au-delà de la droite et de la gauche », sans jamais de contenu explicite. Où sont les concepts passé le postulat en tant que tel ; surtout, où sont les engagements concrets ? Il s’agirait au moins de réviser la forme, car c’est de la mesquinerie et plus de l’empathie qu’il faudrait pour ne pas relever que le bonhomme s’enfonce dans le non-sens.

 

Bayrou nous parle encore de sa renaissance par le centre des modérés gentils et relaxants. Quand est-ce que la réalité croisera à nouveau son chemin ? Quand est-ce qu’il deviendra un homme politique reflétant le temps présent et tendu vers l’avenir ?

 

Le plus pathétique c’est qu’il ose savourer sa victoire alors qu’elle est totalement artificielle ; et que sa lamentable incantation du centre qui percera en dernière instance n’est même pas valide. Même cette idée fixe indigente, le centre vainqueur parce que les ornières autour tout le monde a vu que ça ne marchait pas : il ne peut pas lui donner corps.

 

Deux plantages en un ; la raison est l’alliance avec la Droite et les autres forces du centre/centre-droit. C’est bien la victoire de la Droite à Pau, la Droite qui a donné son amont et ses forces au centriste paumé. Bayrou est totalement piégé et redevable.

 

Enfin pour couronner le tout cette victoire est une humiliation profonde, puisqu’en 2012 lors des Présidentielles, Bayrou a tenté son envol en donnant son soutien moral au Parti Socialiste de François Hollande – sans que sa contribution lui attire la bienveillance.

 

Et voilà le bon petit, passé rebelle et gardant encore les oripeaux de sa transe de dissident poli, revenir dans le giron de ses tuteurs. Pour eux il n’a toujours été qu’un instrument, indiscipliné en apparence et en vain au mieux, une drama quen sans marge de manœuvre ni volonté cohérente au pire.

 

Dommage, la retraite aurait été préférable à la soumission et la désintégration publiques. C’est aussi la faute des électeurs, qui n’ont pas été capables de soutenir l’alternative qu’il proposait au bon moment, ce qui l’aurait pressé à s’exécuter quand il était temps. L’autonomie est encore possible mais Bayrou a-t-il encore l’énergie nécessaire ; et a-t-il quelques buts non tributaires de sa foi stérile ou de la Droite de confort à servir ?

 

 

 

 

DES TESTS POUR SE SITUER POLITIQUEMENT (3/3 – MON POSITIONNEMENT)

30 Mar

Cette troisième partie implique quelques nouveaux tests et outils de mesure politique ; pour l’essentiel, elle se consacre à fixer le plus précisément et objectivement possible mes tendances politiques. La série s’arrête ici mais d’autres modèles et tests seront évoqués. Le Political Test sera présenté et ré-employé comme l’est déjà le Politest.

Je reviendrais à de nombreuses reprises sur mon positionnement politique et surtout les convictions ou les perceptions à ce titre. Mais ici, il s’agit de déduire ma position par rapport à des modèles extérieurs ; et à la marge, d’expliciter mes tendances sur différents sujets. Cet article ayant été conçu il y a un an, certaines lignes ont changées, mêmes si les attitudes fondamentales sont les mêmes. Les résultats évoqués ou proposés en lien comprennent ceux de Mars 2013 et ceux d’aujourd’hui, en 2014.

N’omettez pas que ce sont des positionnements, une tentative non-exhaustive de traduire une charte personnelle ; ce ne sont pas (nécessairement) des analyses. Ce sont des choix et préférences donnant une idée ferme de la totalité qui les induit. 

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  • Profil selon des tests : Politest & Political Compass ; Philosophy, GlobalTest, IsideWith, GoToQuiz
  • Positions par Thèmes & groupes de sujets
  • Positionnement sur le Politest (les trois axes)
  • Réponses aux questions du Politest (les douze questions)
  • Zones de « tolérance » (premier modèle)

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Mes positions empiriques sur les modèles

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Le Politest

L’économique et le social  

Les manières de vivre  

L’identité et la responsabilité  

Le point rouge plus gros sur cet axe signifie que c’est celui auquel j’accorde le plus d’importance.

Avec ce profil politique on peut dire que vous vous situez à droite.

Sans ma préférence pour l’axe 3 mais avec les mêmes réponses, le test me donne : Vous vous situez tantôt à droite, tantôt à gauche selon les thèmes abordés. 

Aucun parti ne correspond exactement à vos opinions.

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zoga pol compass.

Le Political Compass

J’ai passé le test à plusieurs reprises. Je me suis rapproche du centre sur l’axe horizontal (économie) en 2013, alors que j’étais autour de -4 au départ en 2012. Sur l’axe vertical, si ma position a toujours été autour de -1 ou -2, elle cache des contrastes forts. Ces derniers sont reflétés par le Politest, mais cet outil ne saurait suffire.

En effet, plusieurs thèmes se tassent sur cet axe alors qu’ils pourraient constituer des axes à eux seuls : un premier comprenant les questions de société (libertés individuelles, rapport au « progressisme », moeurs..), un axe culturel (nationalisme, multiculturalisme, relativisme..), un axe sur le rapport à la loi et la justice (prévention, dureté des peines, responsabilité..), et un autre sur la question de l’autorité (acceptation de la coercition, lutte contre le terrorisme..). Au moins et seulement pour le domaine des perspectives empiriques, c’est-à-dire du pur rapport à la mesure et l’action politique.

En 2014, j’en arrive à me retrouver sur le côté droit, autour d’un indice +1, tandis que sur l’axe vertical, je suis toujours proche de la limite. Finalement je préfère ne pas poster de graphique « précis » et plutôt citer la zone où je me situe (sans chercher à corriger les mesures du test) : celle du pur centrisme, de -2 à +1 sur le versant dit « social », de -2 à +2 sur celui dit « économique ». 

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Philosophy

Avec ses 24 questions, il propose une approche sous un angle philosophique ; le résultat nous rattache à 18 idéologies dont la valeur est à la fois politique, contextuelle (lef-wing neoliberal ou Soviet communist par exemple) mais aussi plus globale. Le Marxism par exemple est moins un programme en tant que tel ou même un logiciel dépendant, qu’une façon particulière de penser l’ordre du monde, les rapports de force, voir la nature des Hommes, des régimes, des sociétés.

Bien que le test puisse paraître assez étrange, il apporte un aperçu intéressant et fidèle, pénétrant avec subtilité un profil politique. Il me qualifie ainsi de Liberal Nationalist et je me reconnaît effectivement dans l’idée d’une association d’éléments nationalistes et libéraux (ainsi que dans le terme de national-libéral). Les catégories suivantes sont assez légitimes ; si leur présence peut surprendre, conjuguées, elle forment une dynamique représentative à la fois des mesures me paraissant justes et de l’idéal politique qui est le mien.

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TestPolitique (mon résultat en mars 2013 + en février 2014

Voilà un support parfaitement approprié au cas présent, puisqu’il brasse de nombreux thèmes, réunis dans trois grands axes (plus discutables quand à eux, notamment pour leur dénomination). Le principe est proche du Politest, mais l’orientation est différente et surtout beaucoup plus fournie.

Il met donc en relief, mieux que d’autres et avec précision, mon profil général, plutôt intermédiaire sur un axe gauche-droite (je tend globalement vers la droite et suis  »tempéré » sur la plupart des sujets) mais composé dans le détail de penchants parfois marqués. Ainsi, les questions relevant de la Nation (et presque autant de la Justice) me portent très à droite, tandis que celles concernant les Libertés Individuelles (ou dans une moindre mesure de la Démocratie « directe ») m’amènent très à gauche.

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IsideWith – Political US 2012 (mon résultat + en avril 2014)

Bien qu’il implique des enjeux américains, le test peut être utilisé dans n’importe quelle nationalité ; les mesures évoquées peuvent tout à fait être corrélées avec des tendances politiques, par-delà les clivages locaux ou culturels. Par exemple, même si la question du contrôle d’internet n’est pas au cœur des débats en France, elle permet de situer sur l’échiquier. En ce qui concerne la politique étrangère des Etats-Unis, la situation est plus délicate ; il s’agit alors d’adopter un angle plus neutre et de se positionner comme s’il était question de son propre pays. Certaines questions concernant la place de l’armée, l’aide à l’étranger ou le rapport au droit international par exemple transcendent les situations nationales et permettent de marquer sur le pur plan idéologique et politique.

Mes résultats par rapport aux candidats à l’élection pour 2012 (avec les catégories où mes positions se confondent) :

  • Libertarian (69%) : domestic policy, foreign policy, social issue
  • Green (63%) : environnemental, economic, social issue
  • Democrat (61%) : social, environnemental
  • Constitutionnalist (55%) : immigration
  • Republican (51%) : immigration, science
  • American Voters (55%) : foreign policy, domestic policy, environnemental, social, science issues

Ces résultats sont assez différents de ceux obtenus pour les proximités partisanes.

77% démocrat, 74% green, 55% libertarian, 28% republican

Ils permettent également de déduire ma tendance privilégiée sur plusieurs sujets (les étoiles indiquent que le sujet est important pour moi) :

  • Social*** – Democrate 
  • Environnement*** – Green
  • Immigration*** – Republican
  • Domestic Policy – Libertarian
  • Economy – Green
  • Health Care – Democrat : avec notamment l’Obamacare.
  • Science – Republican : cette catégorie concerne notamment l’exploration spatiale, ce qui me rapproche de Romney.
  • Foreign Policy – Libertarian : je ne rejoins ici les Républicains que sur les sujets liés à l’armée (là où la Gauche et en particulier les Verts cherchent le désengagement systématique et la restriction des budgets) ; ce voisinage sur un point précis est rendu invisible par mon rejet radical des vues néoconservatrices, comme celles concernant la lutte contre le terrorisme – ce paradoxe me rapprochant des Libertariens. A l’instar de ces derniers, je préfère des principes isolationnistes et une retenue maximale dans les interventions (non à l’ingérence).

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Un autre test américain : GoToQuiz → Obama vs Romney

Ce test place ses participants par rapport aux positions défendues par les deux candidats à la Maison-Blanche de 2012 ; il nous fixe ainsi par rapport aux lignes générales des Démocrates et Républicains.

Sur l’ensemble des critères, je tend clairement vers Obama (58% minimum), avec un score plus marqué pour les « Civil liberties » (70%), « Values and social issues » (68%) et « Health and Education » (65%), puis « Foreign Policy » (64%). Seul contraste, je penche du côté de Romney pour « Immigration » (65%). Seul problème, les questions, forcément américano-centrées, ne laissent pas émerger certains thèmes entiers.

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Quelques positions par thèmes et groupes de sujets

les positions sont parfois abstraites, cependant c’est de ces vues de l’esprit que découlent les décisions.

Mœurs, société et modes de vie

  • la multiplicité des modes de vie est une ressource et un facteur de progrès. L’émancipation par rapport à la norme est légitime et peut être, à raison, une nécessité ou un recours existentiel. Individualisme moral.
  • pro-choix pour l’avortement
  • favorable au mariage homosexuel et à la reconnaissance de l’homoparentalité, mais sceptique sur une reconnaissance de l’adoption et réfractaire à l’usage de la PMA
  • la procréation assistée doit être un parcours du combattant (qu’importe le cas)
  • la consommation de drogue et la détention pour un usage personnel (donc en considérant des proportions équivalentes) ne concerne que l’usager

Religion

  • toutes les pratiques religieuses ou spirituelles sont acceptables lorsqu’elles concernent des individus adultes, valides, volontaires et éclairés. La démarche spirituelle est une partie fondamentale de l’existence ; le politique ne peut l’assumer, il doit d’autant plus laisser libre court à cette quête.
  • laïcité et mis au ban du religieux dans la politique. Pour autant, les formes spirituelles participant de l’identité nationale peuvent intégrer les symboles et les discours, tant qu’elles ne guident pas les choix, mais simplement illustrent un style et un engagement.
  • Les formes religieuses s’infusant dans la vie publique alors qu’elles relèvent du code civil sont bannies.

Identité nationale

  • défense et promotion de l’identité nationale
  • contrôle et restriction de l’immigration
  • refus de céder aux revendications communautaires
  • la culture nationale prévaut sur les formes du multiculturalisme
  • défense active de la langue
  • protection active du patrimoine (y compris sur le plan du territoire, de l’environnement)
  • valorisation de l’Histoire et des figures nationales

Justice

  • favorable à la peine de mort et à son application exceptionnelle
  • favorable à des sanctions lourdes
  • réfractaire à l’idée de réhabilitation – au fautif de se réparer (et c’est possible)
  • les tribunaux doivent rester relativement indulgents avec les infractions légères et les erreurs de jugement uniques (une seconde et dernière chance pour la petite délinquance et les mineurs)

Économique-social

  • filets de sécurité et protection sociale
  • soin de santé décents garantis à tous
  • s’efforcer de privilégier le politique sur l’économique
  • importance du maintien des services publics ; assainissement de la fonction publique
  • défense de la propriété privée
  • l’État sécurise les citoyens et vient en aide aux infortunés, mais sa mission n’est pas dans le bien-être ni dans la culture de l’assistance, ou la redistribution aveugle

Environnement

  • protection active des ressources naturelles, sacraliser et préserver les zones tenues par la Nature
  • pénalisation des comportements anti-écologiques de masse
  • éventuellement mais sans illusion sur le concept : label verts pour les entreprises

Démocratie

  • démocratie intense et ouverte : référendums, mandats raccourcis, représentation proportionnelle
  • favoriser la culture de coalition pour les gouvernements
  • liberté d’expression optimale
  • méritocratie
  • rejet des parasitismes (immigration clandestine, criminalité, abus sociaux, capitalisme de connivence, assistanat ; en sachant qu’un marginal ou un bohémien n’a absolument rien à voir avec cette catégorie)

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Positionnements sur le Politest

Axe 1 : S’il y a un sujet où il est difficile d’affirmer un point de vue univoque et définitif, c’est bien celui de l’économie. Il n’y a pas de modèle définitif ni de solutions miracles. C’est l’endroit où il faut s’efforcer de trouver un compromis ; croire qu’une rupture absolue est possible ne peut amener qu’à la démoralisation.

Je crois que l’État ne doit pas abandonner le peuple ; il ne doit pas laisser des monopoles prédateurs se former, ni l’économie prendre le pouvoir. Pour autant, il doit s’efforcer d’être détaché le plus possible afin de ne pas entraver le marché et la flexibilité, à la faveur des entreprises et des travailleurs ; tout en restant prêt à se montrer interventionniste sitôt que la situation est ambiguë ou la crise manifeste. L’État doit également soutenir certains secteurs-clés ; les privilèges pour certains domaines ou entreprises sont justifiables dans le cadre de la défense d’intérêts nationaux et stratégiques, car elles font partie de la culture d’un pays et peuvent servir son dynamisme.

Axe 2 : Mot d’ordre : maximiser les libertés individuelles, tant qu’elles ne rentrent pas en contradiction avec l’ordre et la cohésion. Surtout, en laissant les individus poursuivre leur idée du bonheur, accomplir et mener leur propre existence, on prend d’abord le risque de cohabiter avec une population épanouie.

Cette non-ingérence des mœurs doit être corrélée avec une prise de conscience et de responsabilités ; ne pas entamer les droits des autres à disposer d’eux-mêmes, restreindre à soi ses propres désirs en fait partie. L’acceptation et l’indifférence ne doivent pas se transformer en promotion de valeurs d’inversion et de mollesse ou en démagogie du désir.

Enfin, question d’attitude (mais je crois que celles-ci orientent tout) ; je suis toujours méfiant à l’égard de ceux qui s’offusquent des mœurs de leur prochain, alors qu’elle n’impliquent personne au-delà d’eux-mêmes.

Axe 3 : C’est mon axe privilégié et aussi celui que j’estime le plus significatif pour appréhender l’approche à la fois instinctive et intellectuelle, voir spirituelle dans certains cas, d’une pensée politique.

J’y suis très marqué à droite en raison de mon adhésion, de façon générale, à des principes sélectifs ; mais aussi, de manière plus spécifique, à mon inclinaison pour des sujets propres à la régulation de l’immigration, au souverainisme et au nationalisme. J’aime l’idée qu’une nation -ou une structure politique- est une propriété autonome et collective (au sens où le territoire en lui-même a une vie, une essence, que l’action politique a pour but de préserver et développer – qui n’existe ni comme simple contenant rationnel aléatoire comme l’estimeraient les libéraux et leurs variantes, ni comme instrument « collectiviste » des familles socialistes, communistes ou fascistes) ; et je crois que grâce à ce sentiment de « (co-)propriétaire » et cet attachement, les individus entretiennent une conscience qui les séparent du squatteur, pour au contraire les relier à un ordre cohérent, loyal et tacite. Ils peuvent sereinement s’ouvrir au territoire qui les entoure, car ils en sont une composante -sans la peine d’un recours à l’autorité ou la subversion, qui n’est qu’un artifice compensatoire. On ne décolle pas sans enracinement préalable. On a pas d’estime pour ce qui s’étend au-delà de soi si on y trouve que la confusion, la honte et la négligence. Nous ne sommes pas faits pour être réduits à l’état de passagers nonchalants. 

Le sujet a été suffisamment éclairé et je tient plutôt à me servir de ce commentaire pour arriver à certains raisonnements précis, illustrant mes tendances politiques, ce test ou des lignes de clivage invisibles et pourtant considérables. Concernant la question des origines, on peut se trouver très à droite sur deux motifs : en considérant que celles-ci nous formatent pleinement et que leur empreinte demeure indépassable ; en estimant que rien ni personne ne nous condamne, que si nous sommes pré-déterminés, pour autant nous sommes maîtres de nous-même. Naturellement, tous n’ont pas la force, les moyens de s’épanouir ; mais si tout doit être pris en considération, rien ne justifie jamais une turbulence antisociale ou une paresse morale.

Dans cet ordre d’idée, tout effort particulier pour la réhabilitation est non seulement vain, mais surtout c’est une réaction nocive : le délinquant ne doit pas être protégé ni soutenu ; la charité à son égard est une lâcheté, elle traduit un manque de volonté, de souci d’élever le niveau et les Hommes et c’est une posture ingrate à l’égard de ceux qui, quelque soit la misère de leur condition ou de leur histoire personnelle, ont surmonté les épreuves ou n’ont pas cédé à des tentations faciles, au parasitisme ou l’aspiration à détruire. Même si la loi ne peut tout à fait cerner et surtout institutionnaliser des standards éthiques ou moraux, elle peut chercher à édifier, à stimuler et à récompenser les comportements et les attitudes ; et à refuser la tendresse pour ceux qui utilisent des masques et des lois, ou rejettent la faute sur une société qu’ils pressent de les alimenter, voir de les mettre sous perfusion.

Et la Justice doit être au service de l’équilibre ; elle ne doit pas un motif pour limiter ou enfoncer les individus et les peuples (d’où ma position tendant vers la gauche sur de nombreux points dans l’axe 1).

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Réponses aux questions du Politest

AXE 1– AXE ECONOMIE & SOCIAL

  1. LES IMPOTS :  Il faut baisser les impôts pour tous quand l’Etat en a les moyens, et les augmenter pour tous quand c’est nécessaire.
  • Classée au centre, cette position me rapproche de DLR, Cap21, LGM, le Modem et les autres partis centristes.
  1. LA MONDIALISATION : La mondialisation doit être encadrée : il faut que les institutions internationales (voire les Etats) imposent des règles pour mieux protéger les droits des salariés, l’environnement, et les secteurs sensibles des économies de chaque pays (comme par exemple l’agriculture ou la culture).
  • Classée à gauche, cette position me rapproche de partis de gauche et de centre-gauche comme le PS, PRG, EELV ; des mouvements souverainistes comme DLR et le MRC ; et de partis de droite comme le MPF, le FN.
  • Même si le fantasme d’une harmonisation de l’ensemble des règles au niveau international peut être une tentation pour d’autres, il semble à la fois difficile à mettre en œuvre et pourrait générer des conflits de loyauté. La coopération entre les Etats est préférable, de même que leur souveraineté et la gestion localisée. Le conseil municipal n’a pas à s’infiltrer dans chaque maisons.
  1. LA PAUVRETE & L’EXCLUSION : Plutôt que de trop assister les gens (ou de les inciter à profiter du système), il faut les responsabiliser afin qu’ils comptent plus sur eux-mêmes et moins sur l’Etat pour s’en sortir.
  • Classée très à droite, cette position me rapproche de l’UMP et du MPF, FN, CPNT, PLD/AL.
  1. LES SERVICES PUBLICS & LA PLACE DE L’ETAT :  Tous les services publics ont une mission sociale – ne laisser personne à l’écart – que des entreprises privées ne pourraient pas assumer ; ils doivent disposer des moyens suffisants pour servir la collectivité, mais l’Etat doit aussi chercher à les rendre plus efficaces.
  • Classée à gauche, cette position me rapproche des gauches marquées et notamment du PS, EELV, PG/FdG, mais aussi du FN, CPNT et de DLR.
  • En corrélation avec la réponse précédente. S’il ne faut pas entretenir les individus et légitimer des situations de dérive ou laissez-aller ; il faut aussi être disposé à les soutenir en leur fournissant un cadre et les moyens de la collectivité. Il faut trouver l’équilibre entre sécurité et structure ; et refus de materner, par égards pour les individus et pour l’estime de soi de ceux-ci et finalement par extension de la société (une communauté focalisée sur ses vices et ses difficultés est vouée à l’aliénation, la dépression, la haine de soi et l’échec), puis dans une moindre mesure pour le budget public. Les services publics ne doivent pas être sacrifiés, ils relèvent d’un des premiers devoirs d’une structure sociale envers les citoyens. Ils ne doivent pas non plus être au service des caprices et leur action doit respecter le principe de proportionnalité.
  1. LES ENTREPRISES : Il faut aider en priorité les petites et moyennes entreprises en allégeant leurs charges et leurs contraintes administratives, et laisser patrons et syndicats négocier les modes de fonctionnement les mieux adaptés à chaque branche d’activité.
  • Classée au centre, cette position me rapproche exclusivement des centristes (Modem, Cap21, PRG).
  • Cette ouverture doublée d’une attention particulière aux PME me semble stimuler le nécessaire équilibre, favorisant l’autonomie sans sacrifier le lien à la structure géopolitique. L’encouragement des initiatives et une politique neutre pour les entreprises (ou accommodante dans certains cas précis, secteurs-clés, stratégiques ou à forte valeur culturelle) ne doit être être le cache-sexe de la légitimation du précariat ou d’une  »liberté » autoproclamée et à sens unique.

=> Sur les deux dernières réponses et notamment celle des services publics, je suis plus enclin aujourd’hui à me décaler un cran sur la droite.

AXE 2 – MANIERES DE VIVRE

  1. LA RELIGION : On doit accepter tous types de pratiques religieuses dès lors qu’elles sont librement consenties, même lorsqu’elles paraissent choquantes aux yeux de certains.
  • Classée à l’extrême-gauche, cette position me rapproche seulement de EELV et du PLD/AL.
  • J’ai développé sur ce sujet dans les « Thèmes ». L’ouverture aux religions doit s’arrêter lorsque l’espace commun devient le théâtre des revendications communautaires et surtout de la propagation d’un code civil – cas dans lequel la liberté religieuse elle-même n’est plus respectée. Naturellement, un nombre restreint de pratiques attentatoires sont interdites ; comme elles le sont dans le cadre de la loi et non en tant que pratique religieuse (excision par exemple). Pour le reste, toutes les (recherches de) spiritualités sont acceptables. Et bénéfiques ; une société où les populations aspirent à la transcendance et au dépassement de soi est en éveil.
  1. L’HOMOSEXUALITE : Il faut reconnaître l’homoparentalité et tendre vers l’égalité des droits pour les couples homosexuels, qui doivent pouvoir vivre en affichant leur homosexualité s’ils le souhaitent.
  • Classée à gauche, cette position me rapproche de l’ensemble des formations des gauches : PS, PG/FdG, PRG, PCF, MRC, LO, LGM.
  • La reconnaissance du beau-parent doit bénéficier aux situations impliquant les couples homosexuels ; mais leur parcours pour l’adoption ne doit pas être simplifié. Leurs droits (fiscaux par exemple) doivent évidemment être les mêmes que pour des couples mariés hétérosexuels. La reconnaissance de l’homosexualité n’est pas un sujet urgent, dans le besoin, ni intéressant dans notre contexte. Les fiertés spécifiques aux mouvements revendicatifs, ou même au commun des mortels justifiant par elles leur conscience politique, sont un phénomène légèrement exaspérant, tout comme certaines attitudes propres aux gauches les plus représentées médiatiquement ; mais la question des attitudes ne saurait invoquer un traitement politique et légal, surtout qu’elle est vaporeuse. Pour conclure, l’homosexualité n’est pas le problème (pourquoi en serais-t-elle un?), c’est l’OPA sur ce sujet – et il est justement paroxystique de ces détournements hystériques d’une gauche rongée par le néant idéologique et intellectuel.
  1. LE DROIT A L’AVORTEMENT : S’il faut garantir le droit à l’avortement, il faut aussi sensibiliser les femmes au fait qu’un avortement n’est pas un acte anodin.
  • Classée au centre, cette position me rapproche du centre-droit (bien qu’en réalité je sois plus à gauche qu’elle) : UMP, NC, MoDem.
  • J’aurai pu choisir l’option de gauche mais le fait de subventionner l’avortement pose problème, moins pour des raisons morales que pour un point de vue qui pourrait relever de l’axe 3. Je pense que l’avortement est préférable dans de nombreux cas et qu’il vaut mieux éviter de créer certaines vies pour les gâcher et les amener soit à se saboter, soit à se résigner au malheur et à la médiocrité. Je suis donc très favorable à l’avortement ; j’y voit même un recours salvateur, pour le bien de tous ; mais sa propagation militante me paraît aberrante, tout comme je me sent étranger ou indifférent à certaines initiatives dans le genre.
  1. LES DROGUES : La question des drogues est complexe : il faut avant tout tenir compte de l’avis des spécialistes.
  • Classée au centre, cette position me rapproche du MoDem et du Cap21.
  • C’est clairement une option choisie par dépit (les autres étant à l’extrême-droite ou à gauche). Je pense au contraire que l’avis des spécialistes n’est pas un repère important (et je ne le pense pas que pour ce sujet). La position de gauche m’agace car elle est lâche et attentiste ; autant basculer vers la retenue ou vers le lâcher-prise dans ce cas. L’usage de drogues pour une personne majeure ne relève que de sa responsabilité ; on ne doit pas être en infraction pour une consommation personnelle. Pour autant, les sanctions contre son trafic (drogues dures ou douces) doivent être maintenues.

AXE 3 – IDENTITE & RESPONSABILITE

  1. LA LUTTE CONTRE LA DELINQUANCE : Chacun est responsable de ses actes : on peut toujours décider de ne pas tomber dans la délinquance ; aussi, pour dissuader les délinquants de passer à l’acte, il faut que les sanctions encourues soient vraiment dissuasives.
  • Classée très à droite, cette position me rapproche de la droite souverainiste (MPF et FN) et des libéraux de droite (UMP et PLD/AL).
  1. DROIT DE VOTE ET NATIONALITE : Seuls les Français doivent avoir le droit de vote ; et, sauf exception, on ne peut pas être français sans avoir des parents français : il faut appliquer le « droit du sang », et non le « droit du sol ».
  • Classée à l’extrême-droite, cette position me rapproche exclusivement du FN.
  • Il s’agit d’une question très importante puisqu’elle renvoie directement au concept de nation et d’identité collective. Une telle idée doit être défendue. Cela implique également une restriction de l’accès à la nationalité. Naturellement, je suis contre l’ouverture du droit de vote aux étrangers ; je suis surtout en faveur de l’application du droit du sol. Le droit du sang est une aberration anthropologique, l’instrument d’un remplacement et de l’exploitation d’une population. Je suis d’accord avec le principe qui veut que la nationalité  »s’hérite ou se mérite ». En revanche, je ne suis pas contre la double-nationalité ; mais là encore, la nationalité, donc la citoyenneté, ne s’achète pas, elle se conquiert par la volonté, l’effort, l’apprentissage ; et le relativisme appliqué à ses normes originelles, non à la terre d’accueil.
  1. L’IMMIGRATION : L’intégration fonctionne quand les immigrés sentent qu’ils ont non seulement des droits, mais aussi des devoirs ; et il est important de lutter contre l’immigration clandestine.
  • Classée à droite, cette position me rapproche de l’UMP, DLR, CPNT, du PLD/AL.
  • C’est une question fondamentale. J’ai choisi celle, ferme et sélective, de la droite median ; plutôt que celle à sa droite qui sort du cadre de mes convictions et même, contredit énormément mon profil général. Il est évident que tout n’est pas possible, qu’il n’est pas légitime de se sentir chez soi partout et que certains éléments restent incompatibles ou en conflit. Pour autant, je ne peux valider une proposition telle que « Certains immigrés resteront toujours des étrangers : leur place est dans leur pays, pour notre bien et pour le leur » ; parce que justement, si un individu est responsable (et c’est l’un des piliers de cet axe), le sort n’a rien réglé pour lui. A ce moment, on ne parie plus sur un individu « responsable », mais pré-déterminé et dont les efforts seront systématiquement vains. Je déteste la résignation (car on peut croire à une certaine « fatalité » – en faire un dogme insurmontable est une autre étape) à l’idée que « nous devons être à notre place » (celle qui nous a été confiée par le hasard) et c’est précisément le refus de cette conception qui m’amène tellement « à droite » sur cet axe et sur toutes les autres questions, mais aussi celle-là malgré tout. Dans le même temps je crois effectivement et préfère que chacun ait sa place au travers d’un ordre social harmonieux, mais aucun déterminant mystique ou même rationnel/scientifique ne saurait justifier le recours à la politique pour décider de cette organisation, qui doit être avant tout naturelle, spontanée. Par contre il faut reconnaître à la réponse d’EXD, pas nécessairement mystique au demeurant, sa volonté de préserver l’équilibre pour tous, qui la rend dans une certaine mesure valide. Le risque véritable qu’elle présente est de sous-estimer l’autonomie morale d’un individu ; en généralisant un fatalisme fondé par ailleurs mais qui n’exclut qu’on s’en émancipe à titre individuel. Il y a là une ambiguïté possible, que je préfère résoudre ainsi, en refusant ce systématisme étendu à un niveau « intrinsèque » et figé. 
  1. La question concernant « La lutte contre la pauvreté et l’exclusion » concerne également cet axe.

 

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Zones de tolérance

Je crois qu’une position en elle-même ne veux rien dire si elle figée ; on ne peut être définitif et systématique dans un positionnement politique, sauf si on tient à nier la réalité des situations (et même, de toutes façons, la variété à l’intérieur de notre positionnement général).

Un positionnement comprenant l’ensemble des zones dans lesquelles on se sent naturellement à l’aise et en adéquation avec ses principes permet de donner du relief à notre position déterminée. Ici, j’ai ajouté les résultats de tests où j’accentuais exclusivement dans un sens donné mes réponses, sans allez cependant au-delà de ce qui ne me demande pas de  »sacrifices » politiques et sans pour autant oublier certaines positions dont je ne peux démordre, même si elles me maintenaient dans le sens inverse.

Zone de tolérance vers la gauche (Politest)

L’économique et le social  

Les manières de vivre  

L’identité et la responsabilité  

 

Zone de tolérance vers la droite (Politest)

L’économique et le social  

Les manières de vivre  

L’identité et la responsabilité  

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YOUR MORALS, LES 5 VALEURS FONDAMENTALES EN POLITIQUE

27 Jan

En voulant découvrir « les racines morales des libéraux et des conservateurs » aux Etats-Unis, Jonathan Haidt a mis au point un modèle présentant cinq grands groupes de valeurs communément partagés (ou pas).
  1. Présentation des 5 valeurs (universelles et innées)
  2. Distribution des valeurs à Droite & à Gauche (affinités politiques)
  3. Passer le test « Your Morals »
  4. Voir les propositions
  5. Moral Matrix, le prolongement
 
haidt_moral_foundations

LES VALEURS

Cette échelle comprend cinq valeursIl s’agit de :
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* Harm * (le Bien & le Mal, les soins/la prise en charge) This foundation is related to our long evolution as mammals with attachment systems and an ability to feel (and dislike) the pain of others. It underlies virtues of kindness, gentleness, and nurturance.
* Fairness * (le sens de l’équité/réciprocité et de la Justice)  This foundation is related to the evolutionary process of reciprocal altruism. It generates ideas of justice, rights, and autonomy.
* Loyalty * This foundation is related to our long history as tribal creatures able to form shifting coalitions. It underlies virtues of patriotism and self-sacrifice for the group. It is active anytime people feel that it’s « one for all, and all for one. »
* Authority * This foundation was shaped by our long primate history of hierarchical social interactions. It underlies virtues of leadership and followership, including deference to legitimate authority and respect for traditions.
* Purity * (ce dernier point comprend les valeurs religieuses, entre autres) This foundation was shaped by the psychology of disgust and contamination. It underlies religious notions of striving to live in an elevated, less carnal, more noble way. It underlies the widespread idea that the body is a temple which can be desecrated by immoral activities and contaminants (an idea not unique to religious traditions).
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Une sixième avait été ajoutée : 
* Liberty * (vs Oppression)
Cette valeur n’est pas anodine, c’est peut-être la plus fondamentale et instinctive. Et justement, pour cette raison elle peut paraître négligeable ; c’est plutôt l’intensité de sa présence qui permet d’en faire un indicateur. Hormis avec quelques tendances politiques comme le Fascisme, il est rare voir anti-naturel de trouver des individus ou des pensées s’opposant catégoriquement et/ou de manière structurée à une telle valeur.
 

LES VALEURS CONDITIONNENT LA DÉMARCHE POLITIQUE

rep demo global morals
Voici les moyennes pour les USA, entre Démocrates (bleu) et Républicains (Rouge). Lorsque vous passerez le test, votre résultat vous sera indiqué en Vert.
 
Partout dans le monde, les individus s’identifiant à gauche, dans le camp des progressistes ou l’équivalent, ont eu en moyenne un indice très élevé pour les deux premières valeurs, tandis qu’ils accordaient une faible importance aux trois autres (allant jusqu’à flirter avec le rejet, notamment pour le dernier, la Pureté).
Chez les conservateurs, la droite ou les équivalents, les cinq valeurs sont adoptées ; mieux, elles sont assimilées de façon lisse. Les résultats sont marqués mais modérés, contrairement à ceux de  »la gauche » où ils sont passent d’une radicalité à l’autre. Toutefois, les scores en  »Authority » se détachent quelque peu, pour en faire la valeur championne – tandis que ceux en  »Pureté » sont en très léger retrait – mais là encore, les écarts sont faibles.
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Vous pouvez voir ici les indices rapportés à trois catégories : liberal US (gauche), conservative (« right-wing ») et libertarian.
-V

VOUS ET LES CINQ VALEURS FONDAMENTALES

Jonathan Haidt a fondé le site YourMorals, sur lequel sont rassemblés des dizaines de tests sur un grand ensemble de sujets sociaux et humains. Ils vous déterminent généralement selon des groupes de sensibilités politiques, parfois selon des appartenances (religieuses, de genre, etc).
 

Le test principal est celui-ci : Moral Foundations (inscription nécessaire)

Vous pouvez retrouver ce sujet développé par Zogarok ici, avec différents profils pour l’occasion.

LES PROPOSITIONS

Voici les propositions que vous devrez noter de 0 à 5 :
Whether or not someone cared for someone weak or vulnerable.
Whether or not someone was cruel.
Whether or not someone suffered emotionally.
Whether or not someone acted unfairly.
Whether or not some people were treated differently than others.
Whether or not someone was denied his or her rights.
Whether or not someone showed a lack of loyalty.
Whether or not someone did something to betray his or her group.
Whether or not someone’s action showed love for his or her country.
Whether or not someone conformed to the traditions of society.
Whether or not someone showed a lack of respect for authority.
Whether or not an action caused chaos or disorder.
Whether or not someone was good at math.
Whether or not someone acted in a way that God would approve of.
Whether or not someone did something disgusting.
Whether or not someone violated standards of purity and decency.

It is better to do good than to do bad.
It can never be right to kill a human being.
Compassion for those who are suffering is the most crucial virtue.
One of the worst things a person could do is hurt a defenseless animal.
Justice is the most important requirement for a society. 
When the government makes laws, the number one principle should be ensuring that everyone is treated fairly.
I think it’s morally wrong that rich children inherit a lot of money while poor children inherit nothing.
People should be loyal to their family members, even when they have done something wrong.
I am proud of my country’s history.
It is more important to be a team player than to express oneself.
If I were a soldier and disagreed with my commanding officer’s orders, I would obey anyway because that is my duty.
Men and women each have different roles to play in society.
Respect for authority is something all children need to learn.

I would call some acts wrong on the grounds that they are unnatural.
People should not do things that are disgusting, even if no one is harmed.
Chastity is an important and valuable virtue.
==> Pour ma part, je n’ai aucun réponse à zéro, seulement deux à 1 concernant la Pureté (« Some acts are unnatural » et « Chastity »). Une forte minorité de questions a été évaluée à 2, notamment concernant les catégories Purity, Care/Harm et Authority. Cinq réponses à 5sur5 concernant mes deux piliers, Fairness et Loyalty.
 
 

LE MORAL MATRIX

Le Moral Matrix est un dérivé de YourMorals. Il met en scène deux axes, censés refléter plus finement les tendances déterminant les camps politiques pour lesquels nous développerons une sensibilité. Il oppose ainsi la priorité donnée à l’Individu ou à la Collectivité ; au Jugement ou à l’Egalité. La traditionnelle dichotomie économique/social se ressent, cependant l’outil va en profondeur et sonde bien la morale et la philosophie, plus que les positions pures, bien qu’il nous donne l’aperçu de ce qu’elles devraient être, dans une logique littérale.
J’y viendrais en particulier dans un prochain article ; un autre présentera ma position sur ce Moral Matrix et sur le YourMorals, dans la foulée d’articles spéciaux sur des tests politiques.

LES GAY-FRIENDLY FACON REAC

6 Mai

barjot et gays

Le réactionnaire n’est pas un simple pessimiste, ni un esprit condescendant à l’égard de naïfs présumés, ou un personnage cynique devant le déroulé constant des choses. Il est probablement tout cela mais ce n’est pas systématique et la vulgarisation des notions crée une confusion avec d’autres formes, d’autres attitudes. Il faut aller au sens des mots : et la définition veut qu’un réactionnaire soit le promoteur du passé. Le réactionnaire invoque les vertus d’un temps écoulé, éventuellement en l’idéalisant (quelquefois même en fabriquant des motivations entre les lignes de l’Histoire). Il y a trois postulats : dans le premier, l’époque regrettée porte les solutions aux maux d’aujourd’hui et dans ce cas, nous avons eu tort de nous écarter de ses schémas. Dans une version plus romantique et radicalisée, ce temps révolu est légitime, car il était au plus près de la réalité, d’un ordre naturel ; éventuellement, il rangeait les hommes à leur place. Enfin, la réaction peut être motivée par le refus de la réalité actuelle ou de basculements en cours, sans pour autant qu’un projet pour l’avenir n’intervienne, soit par amertume ou scepticisme, soit par indifférence.

Cette forme réactionnaire-là est plus pragmatique, orientée vers le confort ; l’enjeu n’est pas de maîtriser, mais de soumettre la société à une logique sécurisante et fermée, où une zone de jouissance est maintenue, quand bien même elle induit des souffrances ou une hypocrisie trop flagrante. Ainsi est celui qui se précipite dans les habits de l’artiste maudit ; ou encore le représentant politique issu des classes populaires, parlant en leur nom et les dénigrant de façon complice. Tous s’enferment dans un ghetto psychique leur permettant de cyniquement jouer un rôle social cadenassé, parfois dévalorisant, mais duquel ils tirent une satisfaction personnelle suffisante ; quitte à enfermer, dans leur caricature, ceux qui les rejoignent par l’attribut sociologique, culturel ou idéologique dont ils se réclament.

La garde hideuse d’un christianisme vociférant

Tout le monde connaît le borborygme boutiniste des « amis homosexuels ». Christine Boutin a raison ; elle et ses amis ne sont pas homophobes. Une part est simplement obtus ; il faut se rappeler aussi du magnifique « J’ai une grande capacité de pardon » lâché à l’intention, non pas des criminels ou des délinquants sexuels, mais des gays que Boutin connaîtrait si bien. Il ne s’agit dès lors plus d’affirmer un certain héritage, revendiquer des valeurs, ou même opposer à la ferveur aveugle d’un mouvement progressiste, le principe de précaution et de mise en doute ; non, il s’agit bien d’affirmer un principe théologique dans la démocratie. En confondant la loi et son esprit, le doigt de Dieu et la lune, etc.

Boutin et son PCD (Parti Chrétien-démocrate) sont intrinsèquement conservateurs ; mais son leader est une notable, une notable d’action éventuellement. Il faut comprendre que ce ne sont pas des idées ou une vision qui la pousse, ni même (et c’est plus préjudiciable) des croyances ou convictions réelles. Ainsi Boutin n’a que des combats négatifs – et peut remercier ces pédés, dont elle accueille des exemplaires pour « les vacances », de lui avoir permis de sortir du bois.

Alors que les chrétiens-démocrates classiques, qui ont dominé le centre et la droite modérée pendant l’après-guerre (le parti d’Angela Merkel, le CDU, reste ancré dans cette mouvance) étaient pragmatiques et traditionalistes, mais aussi proches des  »conservateurs compatissants » ; Boutin elle, rejette des valeurs plutôt qu’elle n’en défend. Cette attitude participe d’ailleurs à la déliquescence du christianisme en tant qu’agent social ; indirectement, Christine Boutin amène un dernier petit fagot et exclue la représentation religieuse et sa parole du sérieux politique.

Le confort de l’esclave

Ce qui frappe chez certains anti-Mariage pour tous de la droite littéraire façon Zemmour, ou des activistes apolitiques comme Frigide Barjot, c’est à quel point leur vision du gay est réactionnaire : elle en revanche ne contient plus un soupçon d’homophobie (ou si peu), mais exalte la grandeur d’un folklore et préfère l’homosexuel soit en  »zaza » soit en  »privé », soit en artiste torturé. Ils promeuvent un gay demeurant  »différent », à la marge de la société où il est très bien loti, pour le bien de tous. Un gay non-revendicatif, un fêtard voir une folle amusante, inconsistante et amicale.

Ce qu’ils aiment, c’est un gay liquéfié, pathétique, grossier, prévisible donc manipulable et duquel il n’y a rien à craindre. Ils aiment le pire du gay, car ils ont besoin du pire de tous les hommes, afin de l’instrumentaliser et de maintenir un désordre mesquin ; tout comme les vieux communistes académiques profèrent les louanges d’une classe ouvrière dont ils exploitent et affichent le plus laid et le plus trivial, afin de le garder dépendant et hors-d’état de nuire.

Ils n’aiment l’homosexualité que pour ce qu’elle a de criard et dégueulasse ; tout comme eux-mêmes sont grotesques et répugnants, entre la nonne recalée (et manipulée par Sarkozy) pour sa bêtise et sa mesquinerie ; et la vieille people délabrée et parasitaire.

Alors ils citent les vieilles figures, des auteurs du passé, dont l’homosexualité n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui ; et qui, croyez-le bien, jamais n’auraient adhérés à toutes ces manifestations, voir auraient préférés qu’on les « laisse tranquille », ou encore rejetteraient à leurs côtés les pro-Mariage pour Tous.

Voilà une posture entre nostalgie et fantasme d’un passé parfaitement structuré et ataraxique. Du reste, certains  »gays » s’y retrouvent, ou au moins essaient effectivement d’apporter un renfort ou une voix dissonante en s’opposant à la loi. Ainsi le gay-conseiller de Boutin ou le collectif  »+gay sans mariage ».

Dégénérés opportunistes de toutes les corporations, unissez-vous !

C’est une vision totalement compatible avec celle de Frigide Bardot (qui la rejoint par intérêt et expérience plus que par idéologie ou sens commun). Elle a depuis toujours fréquenté la communauté gay, non pour la valoriser ou l’élever, mais pour la rejoindre et s’adonner avec elle à la cuite et les parades vulgaires.

En effet, c’est là qu’on retrouve de façon paroxystique cette collusion amusante entre  »gay passéiste » et  »gay hédoniste aveugle », communautaire replié et outrancier. Certes, ces derniers ne revendiquent pas tellement, ni ne cherchent un regard spécifique ; en revanche, entre folle réformée, jouissance monomaniaque. Ils sont obsédés par leur orientation bien qu’ils s’en défendent ; et se vivent essentiellement par là. Ils sont tout à fait à l’aise dans un contexte officieusement permissif et officiellement conformiste comme le nôtre (pour n’importe qui, s’il y a sa place, ce n’est pas une mauvaise formule, c’est même une certaine organisation sociale fonctionnelle). Dès lors, qu’ils soient inclus dans la société, sans plus pouvoir être des anomalies de confort est agaçant pour eux. En effet, ils y perdent le seul marqueur de leur consistance, la compensation à leur absence mortifère d’intériorité. La crainte d’être exposé dans le débat n’est rien, par rapport à celle de perdre le plus précieux des acquis : une identité exotique et affranchie, ou sa parodie.

Forcément, que ce théâtre laid s’arrête, que les pédés deviennent des individus libres et responsables est un crève-cœur pour Frigide, qui risque d’y perdre ses compagnons de dissolution et d’avilissement.

D’un autre côté, les pro-Mariage gay sont énormément plombés par les libertaires dégénérés, dans et hors de leurs rangs ; pendant que leur vision petite-bourgeoise de la saine homosexualité intégrée file de l’urticaire à n’importe qui évaluant le sujet depuis une distance moyenne, qu’il soit concerné ou pas, phobique ou empathique. De la même manière que les réactionnaires aveugles et pseudo-réalistes comme Christine Boutin se rassurent en faisant des individus les esclaves de formes rigides dont l’arbitraire est un moyen et non une fin ; les progressistes conformistes écrasent les individus sous le poids des catégories lisses et rabougries qu’ils cherchent à instaurer, dans un réel toujours insuffisamment discipliné et ouvert à leur conception horizontale de la matière humaine.

Par-delà toutes ces considérations, on oublie qu’il a longtemps s’agit de « mariage gay », label toujours utilisé, de tous bords. Pourtant voilà un terme déshonorant, relevant du ségrégationnisme bienveillant ; il est digne de la  »discrimination positive » de la droite paternaliste pressée de s’ouvrir au monde. La requalification en « Mariage pour tous » fut tardive et emmène d’une aberration sémantique à une éructation pas moins révélatrice ; le caractère grégaire et aveugle de la formule tend à subordonner une institution aux désirs de chacun. Comme si le progrès était dans l’abattement de toutes les frontières, la remise au niveau de chaque égo et chaque demande des constructions manifestes ; c’est une certaine définition de la Gauche.

La brimade progressiste

Le premier problème du projet de loi est sa confusion, car on ignore où s’arrêtent ses engagements. En vérité, nous savons tous qu’une petite majorité de la population est favorable au mariage, dans l’acceptation ou l’indifférence ; mais qu’une un peu moins courte majorité est plus sceptique sur l’adoption ainsi que sur l’autorisation du recours à la PMA. C’est la position d’un bloc important de l’opinion, tout comme de personnalités publiques à l’instar d’Alain Juppé.

L’autre grand problème posé par cette loi, c’est qu’elle bouscule la société à un moment inopportun ; en temps d’agitation et de frustration sociale, une telle réforme sociétale est vécue à la fois comme un mépris de la condition des masses, un cache-misère de la part du gouvernement, mais aussi pour certains comme une façon de priver des repères sécurisants ; et là aussi, de formes identitaires constitutives d’un mode de vie, d’un code social, d’une interprétation des rapports entre les hommes, qui est une richesse première. Si les élites ne perdent rien lorsque les traditions sont chamboulées, les catégories plus démunies elles, en revanche, se voient soudain culpabilisées et mises à l’écart pour les conceptions demeurant rennes chez eux. Certains progrès peuvent ainsi, à tort ou à raison, être ostracisant pour les populations qui elles, n’ont pas intérêt à remettre en doute l’ordre établi, car elles n’ont pas de parachute pour se prémunir de l’incertitude et que leurs valeurs y sont ancrées.

Par ailleurs, le projet n’est pas simplement en faveur d’un mariage assorti éventuellement d’une adoption sous condition ; il révise effectivement la notion de famille. Et à ceux qui se sentent ainsi floués, citoyens inaudibles dans une société civile confuse et anémiée, s’ajoute un mépris pour leur cadre de vie.

Ainsi, les Manif pour tous ont cristallisées ces angoisses ; il y a, par-delà toutes les réformes engagées, la colère d’être ainsi abandonné par le pouvoir, les autorités publiques ; et l’horreur de réaliser que la politique devient sa parodie.

Les représentants politiques jouent avec cela : la droite s’est trouvée un cheval de bataille ; la gauche fait s’éterniser la mise en œuvre et ces professionnels retrouvent ainsi une contenance, par la clivage artificiel.

La polémique creuse des égoïstes

Par conséquent, le monde politique apparaît caché derrière une confusion auto-entretenue. Sous le bruit et les bavardages, on ressent le dénigrement d’une politique ambitieuse. Le Parlement se prête à l’empoignade de circonstance plutôt qu’à la mise en forme de la société, ou même à se faire son réceptacle, son écho. Dans le même temps, c’est l’abandon des populations inaptes au mouvement qui est scellé ; en parallèle de la consciencieuse et profonde démolition des identités et les institutions nationales, les cadres traditionnels sont démantelés, après que leurs figures aient perdue une guerre culturelle où elle n’avaient guère de représentants. Pour les forces dominatrices (extrême-centre, libéraux de gauche et libéraux de droite), la droite conservatrice est une tout aussi profonde entrave que la droite souverainiste et nationale, c’est aussi l’ennemie la plus pratique, un sparring partner facile.

A l’arrivée, la peur est autant dans cette horizontalité des modèles familiaux ; que dans la sensation de n’être plus qu’une « variable d’ajustement » (comme le dit si bien Christine Boutin sans assimiler le message), au regard de gestionnaires passifs et virtuoses usurpant la place de décideurs. La question qui se pose est  »moi qui n’appartient à aucune minorité, moi qui ne me distingue pas de la masse, ais-je une valeur sociale, suis-je l’objet ou la cible d’une réforme ? » et la réponse auto-administrée sera, plutôt à raison,  »Les élites ne répondent plus à mes préoccupations d’homme ordinaire ou de composante d’un ensemble social, d’une communauté par-delà les communautés et les intérêts particuliers ; elles m’approchent éventuellement, par clientélisme, de la même manière qu’une entreprise s’enquiert des segments du marché s’offrant devant elle. » Car la politique sans vision, sans principes ni dynamiques, n’est plus qu’une boutique.

Et effectivement cette caste politique est essentiellement peuplée de fantômes et de challengers ; d’ailleurs les aventures personnelles ont pris le pas, avec les polémiques proches de la farce, pour mieux excuser l’abaissement des confrontations politiques et l’évaporation des projets cohérents et soutenus. Il est naturel que le monde politique soit un nid à carriériste, mais il est inquiétant qu’il n’offre plus, pour l’essentiel, que des caricatures cyniques. Les quelques héros isolés (Montebourg, Peltier) et pantins rugissants ne font qu’insuffler un relief ponctuel à un paysage désenchanté.

Le caractère factice et bassement opportuniste de l’engagement politique fut parfaitement traduit par l’approbation de deux seuls votants UMP lors de la présentation du texte de loi du  »Mariage pour tous » (retour du texte au Parlement le 23 avril). Parmi eux, Franck Riester, gay lui-même, c’est-à-dire personnalité n’intervenant que pour ses intérêts propres (et ayant trouvé la notoriété par le coming-out), se plaçant servilement dans le sillage tracé par sa tribu copéenne pour le reste. D’ailleurs, on attend toujours l’intérêt de la présence de Riester, la particularité de son profil ou de son logiciel. Sinon le refus de dévoiler son patrimoine personnel lors de la loi sur la transparence de l’après-Cahuzac, rien ne le distingue de sa horde. Par extension, on peut se rappeler de Roger Karoutchi qui avait tenté par le coming-out de relancer sa campagne pour les régionales. Il n’a pas bénéficié de la prime aux innovateurs (premier ministre en exercice à se dévoiler sur ce sujet) et fut sèchement battu dans ce scrutin interne à l’UMP.