SVANKMAJER, LES COURTS

3 Nov

Cité par les frères Quay (un film-hommage), Terry Gilliam (pour La Possibilité du Dialogue), Svankmajer semble avoir inspiré également Lynch, Arronofsky et surtout Burton. Le créateur tchèque à l’univers indéfinissable a trituré l’animation dans tous les sens : c’est le Oliver Stone du genre. Il mêle la stop-motion et les prises de vue directe dans des atmosphères intenses et surréalistes, appuyées par un montage très rapide, des assemblages inouïs, tout en intégrant la tradition marionnettiste tchèque.

De Jabberwocky à Viandes Amoureuses, cet alchimiste fait part de ses obsessions (présence de membres insolites du corps) au sein de spectacles grotesques, poétiques, enfantins. Ses compositions organiques évoquent la liberté, le  »cannibalisme » à tous les degrés et les contraintes de la condition humaine, la mort et l’enfermement. S’il y a un axe politique et philosophique puissant dans son œuvre, elle possède un intérêt plus purement technique et ses films sont toujours des spectacles inédits et des performances, diffusant une magie qu’en esprits adultes on croyait inaccessible.

Svankmajer a été très actif dans les 60s et au début des 70s ; plus effacé ensuite, seul Le Château d’Otrante en une décennie ; puis deux retours par rafale, autour de 1982 d’abord (un climax dans sa carrière) ; à la fin des 80s ensuite, profitant de la libération post-communiste. Il n’a signé aucun court depuis 1992 et n’est revenu vers le cinéma que pour quelques longs-métrages, dont Alice mais aussi, dernier en date (2010), Survivre à sa vie. Il estimerait, aujourd’hui, avoir représenté l’essentiel de ce qu’il valorise ; et affirme que le cinéma n’est pas indispensable à son équilibre, considérant par ailleurs que d’autres arts peuvent le satisfaire comme supports.  

.

LE DERNIER TRUC DE M.SCHWARZWALD & DE M.EDGAR (1964) ***

4sur5 Le premier film de Jan Svankmajer (si on excepte Numbers en 1960, qui est plutôt un test gardé pour lui et dont on ne connaît que le nom) pose les bases formelles de son œuvre, influencée par le maniérisme et le surréalisme, tout en employant des marionnettes dans la tradition tchèque : ici, pour un théâtre littéral (ça le sera à nouveau à plusieurs occasions comme pour Jabberwocky – mais sans la mise en scène encore ancré dans les normes comme c’est le cas pour Mr Schwarzwald & Mr Edgar).

Pendant onze minutes, deux magiciens en papier mâché s’affrontent, jusqu’à s’entre-massacrer. Leur principal instrument : leur propre tête. Extraordinairement sinistre et facétieux, le programme est parcouru par une horreur latente ; elle se concrétise par  »le dernier truc », sauf que là encore, l’ambiance reste enfantine et guillerette, malgré la noirceur de la situation. Déjà, aucun doute : avec ce style si singulier et déroutant, ces gadgets en fusion (insectes et violons rejoignent ou émanent d’un même corps), un monstre est né. C’est (presque) le Vincent de Svankmajer.

Note globale 76

Page Allocine & IMDB   + sur SC .

.

J.S.BACH : FANTAISIE EN SOL MINEUR (1965) ****

4sur5 Svankmajer utilise très rarement la musique dans ses films (lui préférant des sons artisanaux – ou rien) ; et pour cause, il prétend la détester, validant au passage le propos d’un surréaliste qui la qualifiait de « diarrhée de l’intelligentsia ». Fantaisie in G.Minor est ainsi son unique métrage musical, où le son de Jean-Sébastien Bach illustre et renforce une séquence sinon d’agonie, au moins de repli douillet dans un cloaque morose.

Probablement dans un appartement discret, les murs se fissurent, pour découvrir des cloisons agressives ; puis les portes s’ouvrent sur une immense demeure vide, proprement délabrée. De l’enfermement commun et neurasthénique, on passe à la prison glauque et sublime. Et c’est effectivement le sentiment : l’évasion par la musique organique (au sens premier et figuré), celle-ci s’appropriant physiquement l’environnement (elle semble moduler l’état des murs).

Être en symbiose avec la cruauté de sa condition ; la conscience de cette fatalité rend la présence plus belle. Et finalement, on débouche sur un champ de ruine, un véritable désastre, laid et décrépit, qu’on a cru fuir dans la damnation consentante. Ce film annonce à la fois L’Appartement et Le Puits, le Pendule et l’Espoir.

Note globale 82

Page IMDB  + sur SC .  +

.

JEUX DE PIERRES – HRA S KAMENY *** (1965)

4sur5 Un système composé d’une horloge, d’un robinet et d’un seau permet à des pierres de se rassembler pour composer leur numéros, formant des petits personnages ou des scènes, avec pour accompagnement le son d’une boîte à musique. Film artisanal à la poésie enfantine et la morale cruelle, il met en scène un cycle de danse de galets, interrompus par de brutal retour au trivial lorsque la roue tourne… jusqu’à ce que le jeu s’arrête et la magie reste au sol, décomposée et inerte. Fantasque et pessimiste, cette allégorie de la destinée des hommes contient les germes de son pilier La Possibilité du Dialogue.

Note globale 74

Page IMDB   + sur SC.

.

LA FABRIQUE DE PETITS CERCUEILS – RAKVICKARNA (1966) ***

4sur5 Deux marionnettes, rebaptisées parfois Punch et Judy en référence à la tradition britannique, se battent jusqu’à la mort pour un cochon d’inde indifférent à leur combat. La Fabrique de Petits Cercueils est une farce hystérique avec des éclats de violence, où la succession très rapide des plans, caractéristique de Svankmajer, atteint son paroxysme. Contrairement à celui du Dernier Truc, le duel est agrémenté par de nombreuses incrustions (souvent en papier) : galeries de visages, dessins en mouvement, extraits de journaux, mais aussi peinture légèrement décrépie de chérubins – dont la présence semble gratuite. Elle participe toutefois à un discours assez cynique quoique optimiste, où les innocents pris à partie peuvent courir le monde dès lors que ceux qui veulent parler en leur nom ou corriger leur destinée se sont entre-déchirés. Rakvickarna est plus ouvertement malsain et morbide que Le Dernier Truc ; mais toujours ravissant (les petits singes sarcastiques du début) et sensuel (pas forcément pour le meilleur). L’ensemble est fascinant, bien plus bizarre que Jeux de pierres, démarrant doucement avant de devenir explosif, presque désagréable en raison de son agressivité sans partage. Un des courts les plus improbables mais aussi délétères de son auteur : de l’animation slapstick, du gore sans la chair.

Note globale 72

Page IMDB

.

ET CAETERA (1966) *** 

4sur5 La tendance à la construction très nette et la compartimentation est plus marquée que jamais ici. Dans Et caetera, trois séquences mettent en scène des formes humaines aux actions répétitives, enfermées dans des processus sans fin. Un homme vole en s’accaparant des ailes d’ange ; un autre dresse une bête ; un dernier fabrique et fuit sa maison. L’animation est plus rudimentaire, en stricte deux-dimensions. La seconde scène, une aquarelle en couleurs hypnotique, se rapproche du plus habituel et confortable théâtre de marionnette ; les deux autres, esquisses de dessins non-achevés mais pleins de vie, sont graphiquement moins attrayantes (même si elles provoquent leur effet, la première moins). Plein de vie jusqu’à l’absurde puisque dans cet univers cacophonique (sons improbables, mêlant naturel et expérimental) des petits bonhommes indistincts s’aliènent dans des circuits stériles. Le dernier tiers donne une vision triste et vertigineuse du rapport ambigu et sans solution de l’homme envers ses besoins de liberté et d’ancrage ou de sécurité. En dépit de ses limites, Et caetera est particulièrement ingénieux et surtout ses idées animées interpellent avec force.

Note globale 72

Page IMDB & Allocine

.

HISTOIRE NATURELLE, SUITE (1967) **

3sur5 Dans ce court, l’un des plus purement et doctement surréalistes de Svankmajer, défilent huit parties ou collections entomologistes (reptiles, poissons..), entrecoupées par un gros plan sur la bouche d’un homme mangeant de la viande, en prise de vue réelle. Histoire Naturelle est un court-métrage plutôt laid et antipathique ; certes avec le propos que n’a pas Rakvickarna, mais rien de son charme ; on bascule de harassante étrangeté au message trop lourdement articulé. Il consiste à montrer que l’Homme a la même matière, la même consistance que les animaux qu’il enferme et englouti ; et finalement, une même appartenance à la nature et condition d’objet de consommation. Peu convaincant à tous les niveaux : mais un point de vue authentiquement (et précocement) écologique à saluer. Svankmajer nous montrait jusque-là comme des victimes, désormais nous sommes aussi des prédateurs et des destructeurs.

Note globale 60

Page IMDB

.

LE JARDIN – ZAHRADA (1968) ***

3sur5 Gros changement : le film commence sur des dialogues (ce qui n’existait pas jusqu’ici – et est extraordinaire chez Svankmajer) et de surcroît, il quitte le domaine de l’animation. Il est aussi plus long (seize minutes au lieu d’à peine dix). Flirtant avec le fantastique, Le Jardin est ouvertement politique. Un homme accueille un ancien ami dans sa maison de campagne ; c’est une chaîne humaine qui forme le portail. Tous ces hommes et ces femmes sont là, mutiques, apparemment inertes et fonctionnels ; mais soupirent, étouffent vite une marque d’affection pour échapper au regard inquisiteur, ravalent leur peur lorsque le cadre se concentre sur eux et non plus l’aperçu général et lointain de l’ensemble docile qu’ils composent. Avec un tel programme, Zahrada a subi la censure, levée avec le régime communiste vingt ans plus tard (Svankmajer se vengera explicitement avec notamment La Mort de Staline). Le film est beaucoup moins identifiable, tout à fait slave, mais toujours une merveille stylistique avec notamment ces gros plans d’allure hiératique mettant en relief la crudité des choses les plus anodines.

Note globale 68

Page IMDB  

.

L’APPARTEMENT – BYT (1968) ****  

4sur5 Dans la lignée du précédent, y compris par son usage du noir et blanc et son sort similaire auprès de la censure, L’Appartement se distingue cependant doublement. D’abord, la dimension politique et philosophique, autour des mêmes croyances, est ici moins directe. Ensuite, la forme est plus purement expérimentale. Même adhésion au registre surréaliste, avec des images fortes, des symboles défiant la logique (le miroir renvoyant reflet menteur -sauf pour le spectateur- comme dans le cliché du Faux Miroir de Magritte) et purement oniriques (l’invraisemblable sortie du placard). On note cette fois un usage généreux de la musique ; sorte de symphonie allègre puis lugubre, parfois un brin véhémente, se jouant sur le dos du personnage (peu d’acteurs ont pris une telle importance dans les courts de Svankmajer), lequel perd tous ses repères et voit le matériel le dépasser. Byt se déroule entièrement dans l’appartement avec ce type manifestement très fatigué. Il raconte une révolte des objets contre les hommes ; ils se permettent tout et vont jusqu’à le maltraiter, boxant son visage -lorsqu’il veut, non pas s’en émanciper, mais simplement se ménager du temps en-dehors de leur existence ! Dans la foulée Svankmajer montre l’enfermement humain, ici décliné sous une forme plus sociale (que dans Fantaisie in Sol Minor ou même L’Ossuaire), tout aussi métaphysique, avec un type supplanté et mis en servage par ces objets. Puis finalement confondu avec ces meubles et ne trouvant le repos que dans cette matérialisation impropre.

Note globale 80

Page IMDB & Allocine

/

PIQUE-NIQUE AVEC WEISSMANN (1969) ***  

3sur5Dans une clairière, alors qu’une chanson désuète est mise en rade par le tourne-disque dont elle émanait, des objets s’animent seuls ; des pièces d’un jeu d’échec s’affrontent sans respecter les formalités de l’échiquier, un ballon se gonfle sans la moindre pression extérieure ; et surtout, une pelle autonome creuse un trou autour d’une cabine. Le montage joue de ces objets, renforçant l’illisibilité de l’action (un jeu de carte et des photos sont déroulés sous nos yeux), tout en installant des cycles manifestes en rapport avec les habitudes humaines (nourriture, vêtements..). Cette farce opaque s’avère, dans sa parabole, un ersatz léger et bucolique du précédent : nos semblables en sont absent, sinon en tant que représentations figées, pendant que nos outils du quotidien défilent sans nous et que des feuilles s’amassent en accéléré pour ensevelir l’empreinte humaine. Où est Monsieur Weissmann ?

Note globale 66

Page IMDB

 .

UNE SEMAINE TRANQUILLE A LA MAISON (1969) **

3sur5 Voici l’un des plus rares parmi ses  »trouvables » (soit les trois quart/presque tous). Une semaine tranquille montre un homme pénétrant dans une maison, manifestement inoccupée depuis plusieurs années. Chaque matin pendant sept jours, il glisse son regard au travers du trou qu’il a crée dans la cloison, pour apercevoir les objets de la pièce voisine créer dans le silence des systèmes étranges, dont les effets relèvent de la vision onirique pure (mention spéciale à la chemise qui urine). Fondé sur une initiative géniale, le résultat est pourtant en-dessous des espérances. Le film est terriblement abstrait, mais Svankmajer ne cherche pas à délivrer un sens limpide. Trop abscons, il se prête au jeu des interprétations, métaphysiques et politiques. C’est dans ce cas précis un relatif problème : car la forme en est oubliée et ce qu’elle porte avec. Et à ce titre, toutes ces expérimentations n’ont pas la charge onirique ou la candeur que l’on retrouve ailleurs chez Svankmajer. Il s’agirait d’une parabole sur la création du monde. Le personnage, un homme hirsute au comportement d’espion, pourrait s’avérer une sorte de terroriste (volant ce spectacle, cette révélation ; pour finalement y mettre un terme une fois la vérité connue). Au final, le film s’avère fondamentalement une farce au nihilisme latent.

Note globale 61

Page IMDB

.

L’OSSUAIRE (1970) ****

4sur5 Comme Le Jardin c’est une étape puisque cette fois Jan Svankmajer tourne un documentaire. Il nous convie dans l’ossuaire de Sedlec en Bohême, où sont entassés avec soin des crânes humains. Notre alchimiste s’y emploie avec un sérieux absolu et une emphase impétueuse ; c’est une balade lyrique, avec la mélopée d’une certaine Liska Zdenek – une voix charmante épousant parfaitement l’horreur disciplinée et sacralisée du contexte. On note le romantisme taquin de la mise en scène ; mais pas la moindre embrouille métaphorique, tout est là, sous le regard. Un Face à la Mort poétique. La courte scène des noms gravés sur les cranes (à la manière des badauds esquintant les arbres, pour apposer leur signature ou prendre à témoin la nature de leur idylle) est un uppercut profond ; tout en renvoyant à la conclusion de L’Appartement, où l’occupant se résignait à n’être qu’un immatriculé de plus. La boucle est bouclée, c’est d’une noirceur d’autant plus percutante qu’elle est laconique et sans artifices, mais parfaitement élégante. L’air de rien, possible malaise à la sortie, par aperçu brutal et terre-à-terre de sa place finale.

Note globale 80

Page IMDB

;

DON JUAN (1970) ***

3sur5 Le seul moyen-métrage (30 minutes) de sa carrière, où Svankmajer laisse tomber le monochrome pour revenir au théâtre de marionnettes dynamité par un langage cinématographique visionnaire (assez frustrant au départ, imposant le respect par la suite). Dans cette relecture de Don Juan (inspirée plus spécifiquement du Don Sanche du Cid?), l’inspiration du Marquis de Sade est assez manifeste (bien que la sexualité ne soit pas premier degré, comme d’habitude) ; d’ailleurs toutes ces marionnettes morbides (dans Le Dernier Truc ou même La Fabrique de Cercueils) ont depuis le départ fait pensé à l’univers de Topor, l’auteur justement de Marquis. Divertissant et efficace en tant que comédie farfadesque, le film emploie un ton bien trop parodique pour permettre le moindre attachement affectif aux petits personnages. La démarche mécanique de Svankmajer est trop sacralisée et émergée (jusqu’à montrer clairement les fils des pantins) : aussi l’exercice de style est virtuose ; Svankmajer filme ce théâtre comme s’il était réel (d’où une utilisation de l’espace parfois téméraire), parvenant ainsi à impacter émotionnellement. Mais il manque juste à ce Don Juan… de l’humanité. Tout pourrait y être fabuleux mais est taillé en pièce au nom de la farce et de la méchanceté. Ça n’empêche pas d’accoucher d’un tandem cartoonesque de haut-vol (Don Sanche et Rufon, son pittoresque bras droit).

Note globale 65

Page IMDB

.

JABBERWOCKY (1971) ****

4sur5 Ce n’est pas du tout une ode à la vie (Svankma n’est pas un joueur de mandoline!) ; c’est son expérimentation par un enfant fou. Inauguré par un poème de Lewis Carroll lu par une enfant, Jabberwocky se déroule dans une sale de jeu où les objets prennent vie pour engager de folles chorégraphies. C’est le premier film allègre de Svankmajer (pas innocent pour autant), débarrassé de noirceur, d’horreur et d’angoisse ; mais pourtant pas de la mort (et puis pas de mensonges : ici on écrase des poupées au fer à repasser avant d’ébouillanter le restant sur la gazinière). Férocement ludique, Jabberwocky se situe à l’extrémité du versant lunaire de l’œuvre de Svankmajer, avec même quelque chose de typiquement 70s (notamment par sa bande-son, mais ne serait-ce que son générique avec claquement de fesses). C’est rafraîchissant, d’une euphorie contagieuse et d’une inventivité dionysiaque. Le tout s’achève dans un grand éclat de rire et laisse des images merveilleuses : comme L’Ossuaire est loin !

Note globale 79

Page IMDB

.

 


LE JOURNAL DE LEONARD (1972) ***

4sur5Avec Le Journal de Léonard, Jan Svankmajer exprime le mieux et surtout le plus directement sa misanthropie. Il y invente un prolongement aux croquis de Léonard de Vinci ; et les lance dans le bain du réel avec des humains de chair et d’os, tous dans des postures ou des actions ridicules. Svankmajer exprime son dégoût du sport (qui sera au cœur de Jeux virils) ; mais l’art de la guerre aussi en prend un coup, lui-même étant galvaudé par des brutes épaisses. Cette expérience formelle remarquable, associant found footage et stop-motion, pose une question essentielle : à quoi bon le progrès si c’est pour des veaux (car les humains sont omniprésents pour une fois!) – dont nous sommes ? Les génies feraient aussi bien de rester logés dans leur tour d’ivoire. Telle est la morale qu’on doit tirer de cet holisme contre-utopique. Folklorique !

Note globale 74

Page IMDB & Allocine . .

Suite prochainement !!

.

Voir l’index cinéma de Zogarok

2 Réponses to “SVANKMAJER, LES COURTS”

  1. Voracinéphile novembre 4, 2013 à 00:24 #

    Merci pour ce travail de rassemblement et d’analyse de l’oeuvre de Svankmajer. J’avais découvert son existence par Alice, ses courts sont… aussi fous, en abordant pas mal de domaines variés. Avec cette récurrente idée d’animer les objets du quotidiens et de leur donner une vie absurde. Concept déclinable à l’infini.
    Mais ce doit être Ossuary qui demeure mon préféré (avec Jabberwocky, complètement fou et pour le coup magnifique incarnation de cet esprit ludique d’animer les jouets). Une seule seconde en écrase tous les efforts de Tobe Hopper des premiers massacre à la tronçonneuse. L’ambiance est d’une densité rare, du macabre sacralisé.
    De jolies découvertes, je ne connaissais pas Le dernier truc, ni Le jardin, et ce journal de Léonard. Si je trouve que les deux formats cohabitent mal (le montage parvient, avec la musique et les bruitages à les faire cohabiter et à en tirer un message, mais esthétiquement, ça jure un peu), les passages en crayon animés sont fantastiques (les passages avec les plis de tissus sont merveilleux).
    Et malgré sa lourdeur, le court métrage Histoire Naturelle pose une ambiance bien plus vivante qu’une quelconque Nuit au musée…

    • zogarok novembre 20, 2013 à 21:55 #

      Les meilleurs opus sont à découvrir dans la seconde moitié de l’article, qui viendra sous peu !

Laisser un commentaire