LA FUREUR DE VAINCRE **

15 Nov

la fureur de vaincre

2sur5  Inventeur de sa propre pratique à la fin des années 1960 (le jeet kune do), Bruce Lee est devenu dans les années 1970 le premier acteur remarquable dans le cinéma d’arts martiaux. Il est donc le pionnier ouvrant la voie aux pittoresques stars du genre comme Jet Li, Jackie Chan, Van Damme ou Seagal. Et donc d’un univers devenu l’un des plus gros fournisseurs de nanars. Dans les années 1960, Bruce Lee est aux Etats-Unis où il apparaît dans de nombreux films. Sa carrière décolle juste après son retour en Chine, avec Big Boss en 1971, premier d’une série de cinq films dont il est l’acteur principal et qui alimentent le culte autour de sa personne : La fureur de vaincre, La fureur du dragon, Opération dragon, Le jeu de la mort.

Comme Big Boss, La fureur de vaincre est réalisé par Lo Wei. Cet opus n’a plus besoin d’introduire le personnage et sa mutation, mais il est aussi moins réfléchi. Il peut même être un peu ennuyeux, dès qu’on est insensible à ses attractions. Sinon, c’est plutôt jubilatoires, les bastons étant très fréquentes, assez intenses tout en restant lisibles. Les performances de Bruce Lee sont précises, sa présence plus lisse et carrée que dans les autres opus. L’homme faible et légèrement aliéné est devenu un type parfaitement badass, venant à bout de tous ses adversaires dès qu’il le souhaite ; peu importe qu’ils soient plus malins, plus forts ou puissants, une fois que Lee passe à l’offensive ils ne sont plus rien.

Le bilan général est décent et creux. Des petits moments plus suaves et une romance niaiseuse s’insinuent pour être mis en échec. L’humour est assez faible et valorise la solennité de Bruce Lee ; la beauferie rejaillit souvent, malgré le sérieux du contexte, des combats ou des fonctions qu’occupent les personnages. Il y a également un interminable moment de solitude avec l’entrée du méchant et ses moqueries face aux membres de l’école de kung fu rejointe par Bruce/Chen Zen. La séance est verbalement redondante et souligne à l’envie le racisme des japonais envers les chinois. Des bruitages ridicules mais flamboyants, comme tout le reste, sont au rendez-vous, annonçant le festival de La fureur du dragon, prochain opus réalisé par Bruce Lee himself, dans lequel il conviera l’inénarrable Chuck Norris.

Note globale 53

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