RAFALE DE COURTS MÉTRAGES (3) : 100% SEED

25 Juin

SEED (Bird & Richardson) ***

4sur5  Les réalisateurs Ben Richardson et Daniel Bird ont réunis leurs efforts pour accomplir ce Seed, petit joyau technique couronné par le Best Animated Short Slamdance. L’action se déroule dans une sorte de décharge, peut-être dans un monde post-apocalyptique, où la vie voir la matière organique est compromise. Sous l’oeil d’un oiseau décharné fait de branches, une pomme et un œuf, seuls organismes non modifiés dans la vidéo, luttent jusqu’à la désintégration pour attirer l’attention d’un transistor.

 

C’est un travail fin et puissant, un bric-à-brac immense. Ce résultat déroutant renvoie aux audaces de Svankmajer et partage avec lui un discours métaphysique relativement sec, limpide tout en laissant dans le doute. Quoiqu’il en soit, il s’agit là d’une allégorie de l’évolution et de la sélection naturelle, avec une vision des plus cyniques, axée sur la survie et le combat entre les espèces. Au-delà, Seed pourrait tout à fait receler un propos écologique, mais il est plus obscur et résiduel.

Note globale 72

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Suggestions… Christine + Obscurité Lumière Obscurité

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THE SEED (Joe Hahn) ***

3sur5  DJ du groupe de pop-rock Linkin Park, Joseph Hahn s’est illustré par la réalisation de plusieurs clips, dont celui de In the End. Il a également signé celui de New Divide, morceau accompagnant la BO de Transformers 2. En 2008, Joe Hahn s’essait au court-métrage avec The Seed, sorti en téléchargement sur Itunes.

 

Suivant un vétéran sans-abri harcelé par des visions et errant dans Los Angeles, The Seed est une franche réussite. Présentant une ville américaine en proie à un chaos rampant, le film semble inspiré de l’univers d’Aphex Twin et notamment de Windowlicker. La photo est saturée, renvoyant à l’effet d’une fatigue extrême ou de substances illicites. Cette particularité graphique donne du relief à la confusion ressentie par Sung, au bord de la folie.

 

L’identité visuelle est forte et le récit suffisamment dense. Les hallucinations et les phobies se concrétisent jusqu’à déboucher sur un combat intense. Terrible : le film s’arrête au moment d’une grosse révélation. Un long-métrage pourrait commencer, il aurait quelques correspondances avec ceux de Blomkamp (District 9, Elysium).

Note globale 69

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Suggestions…

 

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SEED (Wade Johnston) ** 

3sur5  En 2071 sur une planète nommée Gaïa, un homme seul en mission découvre des apparitions surnaturelles. Se déclarant inspiré par la SF des années 1960 et 70, Tyson Wade Johnston a réalisé un film de terreur sourde évoquant fortement le long-métrage Moon, une surprise très mal distribuée qui avait retenu l’attention de certains cinéphiles en 2009.

 

La vocation du film n’est pas claire. Tourné avec un budget dérisoire, Seed est d’une très bonne facture technique et ses très beaux graphismes ressemblent à un patchwork du genre, brassant des références récentes quoiqu’en dise son auteur. Le suspense est solide, la menace forte, mais Johnston semble confus dans les intentions qu’il voudrait lui prêter. La balade s’éternise et les treize minutes sentent le remplissage, car Johnston est bien trop timoré dans l’exploration de cette mystérieuse Gaïa.

Note globale 60

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Suggestions…  Where the Dead go to die

 

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THE SEED (Johnny Kelly) ** 

2sur5  En stop motion et papier, Johnny Kelly nous fait suivre le parcours d’une graine, traversant de nombreux organismes vivants, croisant toutes sortes d’animaux. Court voyage (à peine deux minutes) sans véritable destination. La musique d’accompagnement est excellente, le travail est joli, le résultat ne laisse rien au spectateur.

Note globale 52

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Suggestions…

 

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V.

 

Rafales : 01, 2, 3, 4


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