THE AMAZING SPIDER MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS (ASM 2) =-

15 Mai

Très attendu et manifestement mieux estimé que son prédécesseur, le second Amazing Spider Man s’avère incapable de faire progresser la franchise. Il faut compter sur trois quart d’heure de mise en place : au bilan, il ne s’est à peu près rien produit sinon un détour à la remise de diplôme avec discours amphigourique de Madame Spider Man. Peu de découvertes, seulement l’introduction d’un personnage (redoutablement inintéressant) avant sa transformation et l’ami de Peter Parker, un riche héritier torturé à la manière de tout grand garçon vivant dans un confort isolé (le beau Spider Man 2 est réformé pour un résultat insignifiant).

 

Il n’y en aura pas tellement plus au court des 80 minutes restantes, remplies d’affrontements conventionnels quand elles ne sont pas empêtrées dans des intrigues sentimentales inertes. On dirait qu’il s’agit d’imiter le soap commun pour adolescentes mûres, mais que c’est une sorte de passage obligé, de machin à régler. C’est omettre la présentation du complot machiavélique de l’adversaire du super-héros !

 

De ce côté c’est d’une pauvreté exemplaire. Electro, la créature bleue, n’a aucune intensité. Chacun sait qu’elle a bon fond, que la voilà précipitée sur l’avant-scène sans faire exprès – oh, comme Spidy ! Heureusement les kitscheries de la destinée ne sont pas au rendez-vous. Quand aux vrais méchants, il sont ailleurs, ce sont le sournois docteur Kafka et le Bouffon Vert, seule force malveillante commune aux versions de Sam Raimi et de Marc Webb à ce jour. Que le premier soit expédié est sans importance, en revanche le faible temps de présence du second, ainsi que son ratage complet a une lourde incidence.

 

La mémoire collective aurait bien mauvais goût si son design hideux et baclé passait à la postérité. Ce Grenn Goblin n’a surtout aucune vertu comparé à celui campé par Willem Dafoe. Quand au noble héros, la maturité lui va mal et malgré ses qualités de jeu, Andrew Garfield ne peut rendre aimable ou estimable un personnage aussi mal écrit. Dans l’ensemble, The Amazing 2 est efficace et comme les précédents, aimable, mais à quoi bon ? C’est un opus d’attente, là pour meubler et venir confirmer, avec nonchalance mais sans se dérober, les belles promesses pour le futur. D’ici là, on aura tout le temps de douter de la validité de cette aventure : la trilogie de Sam Raimi avait-elle besoin d’un reboot ?

Note globale 51

 

Page Allocine & IMDB + Zoga sur SC

Suggestions…

.

Cinéma en 2014 : 12 Years a Slave + American Bluff + Carrie la Vengeance + Dans l’Ombre de Mary/La Promesse de Walt Disney + Dallas Buyers Club + Ida + Joe + Her + Homefront + La Vie Rêvée de Walter Mitty + La Voleuse de Livre + Le Loup de Wall Street + Les Brasiers de la Colère + Pompei+ Robocop + The Amazing Spider Man 2 + The Baby + The Canyons + Yves Saint Laurent


Voir l’index cinéma de Zogarok

 

 

8 Réponses to “THE AMAZING SPIDER MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS (ASM 2) =-”

  1. Yami Mai 15, 2014 à 21:56 #

    Pas si décevant que ça de mon point de vue. La qualité n’a pas baissé, elle s’est même maintenue. ASM commence à prendre des directions qui lui sont propres. Là où les films de Raimi jouaient sur l’action pure et le caractère épique des scènes d’action, ceux de Webb jouent sur un caractère plus intimiste et léger, à mon sens plus proche du Comic Book. Le seul regret que j’ai par rapport au premier ASM, c’est justement les scènes de combat; ensuite et de façon plus générale, ce sera le cruel manque de temps qu’ont les antagonistes. Pas de vilain réellement charismatique, pourtant, entre de Haan et Jamie Foxx le réalisateur aurait dû prendre le temps de creuser le Bouffon Vert et Electro, mais il a voulu trop en faire, à cause de ça, tout doit exploser au mauvais moment. Ce n’est pas à mon sens un souci de style… Mais de gestion.

  2. Voracinéphile Mai 16, 2014 à 23:25 #

    Je n’ai même pas l’espoir des prochains épisodes. On le voit, c’est là et ça ne changera pas. Spiderman fait des blagues et des checks à tout va, il fait quelques privates jokes avec les méchants, puis vient tenter de montrer qu’il a aussi des sentiments… Bon attention je spoile : sa copine meurt, on se dit que ça va changer… Que dalle ! Aucune gravité dans cette fin. Vous pensiez qu’on allait prendre un peu de maturité avec un tournant aussi sombre ? Rassurez vous, non ! Ca et le viol du bouffon vert, c’est déjà insupportable. Inutile de s’acharner sur ce pauvre petit Electro, Jamie Foxx retourne en mode Furtif. J’ai beau avoir quelques espoirs pour les autres franchises, Marvel me prouve à nouveau qu’elle n’a rien à m’offrir de conséquent.

  3. Van Mai 19, 2014 à 17:21 #

    Plutôt d’accord avec Zogarok, les deux commentaires sont un peu extrêmes à mon goût. Ca se laisser regarder et à mon avis ça continuera comme ça. J’aimais plus la trilogie de Sam Raimi qui reste surestimée. A la question finale je répond non, il n’y avait pas besoin d’un reboot et l’épisode précédent le montrait déjà.

    • zogarok Mai 22, 2014 à 14:12 #

      J’ai beaucoup aimée la trilogie, elle n’est pas surestimée, c’est juste de l’entertainment, pur et simple – à la différence du Batman de Nolan, dont les intentions sont plus fines.

  4. Kapalsky Mai 20, 2014 à 12:20 #

    Eh bien je m’attendais à un déchainement plus incendiaire de ta part sur ce semi-navet 😀
    C’est toujours frustrant de voir un projet pareil sauter: sur le papier, ses personnages sont les éléments les plus captivants du récit, il y’avait tout pour questionner l’ambiguïté de leurs choix, leurs transformations qui sont tout autant d’échos à leurs bouleversements intérieurs de leurs psychés. Tout ça pour bâcler leur développements bâcles en quelques minutes, tout sacrifier sur l’autel du spectaculaire et d’une pseudo-romance. Le traitement d’Electro à ce titre, me reste encore en travers de la gorge.

    • zogarok Mai 22, 2014 à 14:09 #

      C’est un plaisir de te surprendre !
      Exactement, les personnages sont la manne et elle semble carrément ignorée. Le film est de bonne facture mais.. on dirait que Marc Webb s’applique à le vider de toute substance, de quoique ce soit d’engageant. Electro est catastrophique, mais que penser du Bouffon vert (d’autant plus ridicule lorsqu’on se rappelle de SM 2).

  5. Yami Mai 20, 2014 à 22:50 #

    Actuellement pour moi, il est difficile de départager les films de Webb/Raimi, tant chacune a ses forces et… Ses gros clichés. Mais aucune des deux séries de films n’est réellement proche de ce que j’attendais sur Spider-Man.

    • zogarok Mai 22, 2014 à 14:07 #

      Tu aurais voulu ou imaginé quoi à la place de ce qu’on a reçu ? Qu’aurais-tu gardé, enlevé, ajouté ?

Laisser un commentaire