WORLD WAR Z +

25 Déc

Sorti pendant l’été 2013, World War Z est le tout premier blockbuster impliquant des zombies ou « infectés ». Dans son rayon, il est largement à la hauteur de 28 jours plus tard (de Danny Boyle) et même, en mesurer de consoler les impatients en mal d’une nouvelle dose de Walking Dead.

World War Z est une adaptation du roman éponyme de Max Brooks (2006). C’est lui, avec son Guide de survie en territoire zombie (2003) qui a contribué à populariser le zombie et le survivalisme ces dernières années. Le réalisateur suisse Marc Foster (Quantum of Solace, Neverland) travaille donc avec les outils de référence dans son sujet et cette exploration pour le grand-public est une réussite totale.

La sensation est un peu similaire à celle éprouvée devant Inception : concept et identité forts, spectacle absorbant et intense, course limpide avec sa dose de complexité et même de mystères (les moyens de mettre fin à l’épidémie, les prédictions ésotériques). Il faut attendre la fin du métrage, assez recueillie après de poignantes aventures, pour relativiser son ampleur. On se sent manipulé de la meilleure des façons.

Et on comprend que les enjeux ne sont pas si abstraits ; le raffinement se situe ailleurs que dans le commentaire politique (digéré et en lien avec le réel, mais négligeable), il est dans une vision emphatique et jamais farfelue d’une réalité extraordinaire, inconcevable, levant toutes nos défenses. Pour ce plongeon, World War Z exploite de gros moyens, un rythme frénétique, illustre la contagion sans frein. C’est un survival élégant et sans fausse pudeur, avec un Brad Pitt héroïque. Une belle chorégraphie des instincts en action.

Note globale 76

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9 Réponses to “WORLD WAR Z +”

  1. Princécranoir décembre 25, 2013 à 09:40 #

    Revu dernièrement à la maison, le film me plait toujours mais m’apparaît davantage comme une bonne série B gonflée et sans prétention que comme un film dense et profond. La course effrennée de Brad Pitt à la recherche du patient zéro renvoie notamment au moins spectaculaire « Contagion » de Soderbergh sans développer la même méfiance sur la circulation de l’information (autre virus qui peut s’avérer nocif). le personnage d’enquêteur tout-terrain est assez atypique pour qu’on s’y attache suffisamment.

    • zogarok décembre 27, 2013 à 14:26 #

      Oui ce n’est pas « dense et profond », c’est un peu malgré lui un prolongement du film-catastrophe musclé comme Hollywood en fournissait il y a quelques temps (Independance day, Jour d’après, etc).

  2. Voracinéphile décembre 25, 2013 à 14:38 #

    Je vois que tu te détaches des détails sur lequel World War Z a du mal à s’assumer (absence de gore (la version non censurée sauve gentiment les meubles avec du sang numérique), zombies ridicules en dernière partie et pub pour pepsi de très mauvais goût) pour embrasser davantage l’oeuvre dans son ensemble, sa dynamique très axée sur le mouvement. L’oeuvre de Max Brooks ressort sur certains détails (le choix des armes blanches, le mouvement perpétuel, les différentes techniques de chaque gouvernement pour contrer l’expansion de la menace…), mais l’adaptation cherche clairement la cohérence en centrant tout sur le personnage de Brad Pitt (alors que l’oeuvre originale change sans arrêt d’interlocuteur, récolte des témoignages des différentes étapes de l’expansion de la crise zombie…). C’est pour l’extra-ordinaire efficacité du rythme que World War Z peut concurrencer les grands noms du genre, avec aussi un peu de bienveillance de notre part (question zombie, l’absence de gore est un handicap majeur, ne serait-ce que pour une question de cohérence).

    Malheureusement, des fautes de goûts ponctuelles et des choix malheureux (le dizième homme… bancal quand même…) rendent laborieuses certaines explications, de même que la lourdeur de certaines scènes concernant la faiblesse du virus. Un bon divertissement que j’encourage au vu de ses critiques souvent sévères, sans oser les grosses notes pour autant.

    Merci, Prince, d’avoir cité Contagion, justement, il serait intéressant de comparer, puisque si le virus n’est pas zombie, l’approche rappelle World War Z (avec beaucoup de personnages différents qui, chacun à leur place, jouent un rôle dans la découverte des origines du virus et de la quête de son antidote…).

    • zogarok décembre 27, 2013 à 14:23 #

      Zombies ridicules ? J’ai lu ailleurs une critique à l’égard de cette absence de violence… si c’est un critère indépassable, je comprend la déception des puristes. Le spectacle était trop intense pour remarquer ça. La mort est présente, les effets de la contagion et le comportement des zombies bien affichés.. il fallait des pelletées de sang, donc.

      Pour en voir plus au sujet de World War Z sur Zogarok :

      • Voracinéphile décembre 29, 2013 à 00:39 #

        Zombies ridicules, je l’affirme. Le spécimen de la scientifique noire infectée en cage de verre fait exploser de rire, et le zombie final qui claque des dents est l’exemple même du figurant qui en fait trop… Worst zombie ever dans une grosse production.
        Quant au livre original, il ne lésine pas sur le gore en décalant l’intérêt non pas sur les zombies, mais sur les enjeux humains qui sont confrontés à l’invasion. Le gore y est aussi relativement présent, d’une façon toujours très réaliste. L’absence de gore est ici une tentative marketing d’atténuer la violence pour élargir le public, en prenant le risque d’agacer les fans de genre. Mais logiquement parlant, une morsure, c’est quand même sensé faire couler un peu de ketchup… On va dire que c’est LE gros choix technique de WWZ.

        • zogarok janvier 1, 2014 à 18:21 #

          Oui mais les zombies ne sont pas la seule menace 🙂 Et c’est ainsi que World War Z décroche la Palme de la Mort la plus conne du monde !!

  3. 2flicsamiami décembre 25, 2013 à 18:29 #

    Un film divertissant dans l’ensemble avec une pointe de réflexion, notamment sur l’humanité en temps de guerre. J’ai beaucoup aimé la façon dont les témoignages sont compulsés à travers le personnage joué par Brad Pitt. Une façon moins statique d’aborder la forme « témoignage » du livre d’origine.

    • zogarok décembre 27, 2013 à 14:19 #

      Avoir lu (ou bien connaître) le livre d’origine ne t’as pas gêné ? Ni engendré des attentes particulières ?

      J’ai apprécié le changement de rythme de la fin. Initiative courageuse, même si j’étais demandeur d’encore plus d’action 🙂

      • 2flicsamiami décembre 27, 2013 à 18:00 #

        Je n’ai pas lu le livre d’origine, mais j’ai su comment il était structuré lors mes recherches, et aussi en l’ayant un peu parcouru lors de mes errances à la FNAC 😉

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