BRAQUEURS AMATEURS =-

12 Mar

Tout en demeurant une brave comédie mainstream bonne à combler la case prime time sans trop marquer qui que ce soit, Braqueurs amateurs se distingue à deux niveaux : c’est l’une des apparitions les plus oubliées de Jim Carrey et c’est une espèce de film social très marqué engendré à Hollywood, soutenu par le cameo de Ralph Nader. Il présente les victimes d’un système cruel : de bonnes personnes, des personnes ordinaires surtout, forcées d’enfiler un costume de délinquant à cause de leur situation précaire.

Quand les gagnants ordinaires de la classe moyenne prennent conscience qu’ils sont des exploités et deviennent des exclus : voilà un beau postulat. Le début insiste sur la compétition économique et montre ces individus conformes mutant régulièrement vers la figure du winner grégaire. Puis Braqueurs amateurs s’engage de plus en plus ouvertement sur la pente de la satire de rien du tout, s’affirmant en reboot cool et gentillet de Bonnie and Clyde.

L’ensemble ressemble à un mix de nanar à thème et de comédie consensuelle ambitieuse. Jim Carrey s’efface presque derrière le sujet et sa partenaire Tea Leoni fait son office. Elle nuance à merveille la partition de Carrey et même si elle est clairement en terre étrangère avec la comédie, cultive un heureux décalage. Le tandem est censé refléter ces petits américains submergés, un peu minables mais proche de nous ; nous, tous vulnérables. Ce sera laborieux mais jamais agaçant, avec un joyeux final optimiste (tout en jouant de la prophétie de malheur en citant le scandale Enron) et une bonne louche de démagogie dans les angles morts.

Note globale 47

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