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DEXTER – SAISON 8 **

17 Sep

3sur5 Dernière saison de Dexter. L’ultime épisode sera diffusé ce dimanche (22 septembre 2013). Remember the Monster se déroulera dans l’aéroport de Miami où Dexter tentera de décoller alors que sa sœur Debra agonise par sa faute, que sa fiancée Hanna a été repérée et peut-être localisée par les autorités et que Saxon est toujours en vie, prêt à gâcher son envol et détruire toute sa vie et ceux qu’il a appris à aimer. La nouvelle vie en Argentine, avec sa compagne et son fils, à l’abri des pressions et pulsions meurtrières, n’est pas acquise.

Le démarrage fut prometteur avec la présence déterminante de Charlotte Rampling en guest, entre l’ange gardien et le cadeau empoisonné, fardeau à protéger et soutien omniscient. Pourtant après un superbe épisode-pilote, la saison 8 se tasse rapidement pour ne faire qu’aligner les intrigues poussives, que ce soit sur le plan des affaires de Dexter comme celles concernant les personnages secondaires (la relation de Quinn à la nounou, notamment, prend énormément de place sans être à la hauteur). La philosophie audacieuse et l’apport certain de Rampling lui-même se dissipent car son personnage est englué comme le reste dans une espèce de routine solennelle. Le timing est parfait et l’ensemble est maîtrisé, pour autant la série est essoufflée. Chaque épisode, surtout autour du 4-6e, semble relativement obèse.

Mais le retour d’un ancien personnage et la tentative de Dexter d’éduquer un autre tueur en lui enseignant le code qui lui l’a sauvé engagent une remise à niveau. A partir de l’épisode 7, la série retrouve une intensité et ré-infuse en nous la nécessité d’en découdre (le moteur basique de l’attachement à une série). Les épisodes 8 et 9 sont vifs et relativement passionnants. L’horizon est à dégager avec des décisions radicales et non plus pour repousser une foule de problèmes anodins ou improbables. Les bouleversements, de bon aloi pour un final définitif, arrivent alors, avec même le départ de Miami.

Ç’aura néanmoins été une saison dispensable (légèrement en-dessous de la moyenne de la série) – ce qui semble si bien intégré, peut-être sans être assimilé consciemment, que l’ensemble pourra paraître cheap par endroits, éventuellement juste après un pic de maîtrise (c’est le cas de façon générale avec les deux premiers épisodes très soignés ; puis leurs suiveurs directs, finalement quelconques).

Toutefois jusqu’à ses derniers souffles, Dexter reste une série aux particularismes sans égal : as-t-on vu ailleurs deux psychopathes discuter du  »code » qui permet de canaliser et justifier leurs exploits, le tout avec une groupie intrépide tenant la chandelle ? Puis peu après se réunir dans une sorte de concile déguisé en repas entre bonnes personnes et chapeauté par une psychiatre aussi éthérée qu’enjouée et protectrice, génitrice ou observatrice complaisante de ces monstres canalisés ?

Les saisons 4, 5, 6, 7 & l’article sur la série

 

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