UN CRI DANS L’OCÉAN (DEEP RISING) **

31 Mar

3sur5   Produit par une filiale Disney (Cinergi), ce Cri dans l’océan est excellent dans son registre : le film d’action décérébré, mâtiné d’épouvante et de gros monstres gluants. Il cumule bis qui tâche, entertainment épais et tout-terrain, décorum de film-catastrophe. Le résultat est assez violent, hystérique, avec un humour ‘mal’ placé. Au départ il joue beaucoup sur les caractérisations pachydermiques, avec ses intellos pour médiocres, ses riches ravis d’eux et de leur suffisance et surtout son réseau troupier.

Puis on refait le coup du Poséidon (avec plus de méchanceté et de bling-bling, pour rester dans le ton) et la croisière inaugurale, ultra faste, est doublement sapée. Les truands et braves balourds se déchirent sur un vaisseau ‘fantôme’ devenu le terrain de jeu de créatures à tentacules. La séance a des points communs avec The Faculty, sorti quelques mois après (1998), par son bestiaire et avec chacun des côtés geek du bis ou de l’exploitation. En plus de rappeler le tout frais Alien Resurrection (1997), Deep Rising s’inscrit dans la lignée de certaines sagas horrifiques bien crues comme Freddy. Ses moments gores sonnent Blobesque et son démon (l’octalus) rappelle la plante de la Boutique des horreurs, en plus de renvoyer aux monstres marins réels ou imaginaires (le kraken) obsédant depuis quelques siècles.

Sur le fond la séance reste légère mais sait manier l’humour et surtout les registres, surfant sur le cynisme et la crapulerie, des motifs plus triviaux ou enfantins (digéré par vomis de punchline). Le temps de survie des personnages est en fonction de leur sympathie ou de leur degré de pittoresque ; ces braves gens sont suffisamment forts en gueule et compromis pour qu’on se passe de psychologie. Globalement Deep Rising vaut mieux que la grande majorité des films d’horreur animalière, les austères et raffinés y compris. Il est plutôt comparable à Hollow Man et il ne lui manque qu’un peu de substance pour égaler du bourrinage de luxe type True Lies. Cet échec commercial a lancé la carrière du réalisateur Stephen Sommers, plus tard auteur de La Momie et sa suite ou encore de GI Joe Cobra.

Note globale 62

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Suggestions…

Scénario/Écriture (2), Casting/Personnages (2), Dialogues (3), Son/Musique-BO (3), Esthétique/Mise en scène (3), Visuel/Photo-technique (3), Originalité (2), Ambition (3), Audace (3), Discours/Morale (-), Intensité/Implication (3), Pertinence/Cohérence (2)

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